Production céréalière Tout va mieux ?

Au niveau de l’Union européenne, les récoltes sont elles aussi en augmentation selon l’Onigc, et rendent le bilan céréalier largement excédentaire.

Ainsi, ce sont quelques 10 Mt et 4 Mt en plus, respectivement de blé tendre et d’orge qui vont être utilisées en alimentation animale. Ces céréales redeviennent en effet attractives du fait de la baisse des prix depuis le mois d’avril. En revanche, les utilisations de maïs diminuent de 2 Mt par rapport à la campagne 2006/2007. Ces conclusions devraient être sensiblement les mêmes au niveau de notre territoire.

Moins d'importation, plus d'exportations, les échanges se régulent

Concernant le début de campagne 2008/2009, le tirage de bons à l’exportation a augmenté de près de 90% en France et quasiment triplé en Europe. Le rétablissement récent des droits de douanes sur les céréales par la Commission européenne, ainsi que les récoltes de l’année laissent présager au niveau français et européen une amélioration des échanges extérieurs de céréales, phénomène inverse de la tendance des marchés de ces dernières années.

Les exportations européennes sont en effet en baisse (-14%) depuis les trois dernières campagnes. La France exporte certes majoritairement sa production vers l’Union européenne (près de 70%), mais participe également à près de 45% des exportations européennes vers l’extérieur. La diminution des exportations françaises au cours de ces 4 dernières campagnes ont donc affecté fortement la balance européenne. Une baisse de plus de 30% est notée pour les productions envoyées vers l’Afrique du Nord, due selon les experts à des récoltes moyennes, surtout en blé.

Les stocks de maïs se reforment petit à petit

D’autre part, le taux de change euro/dollar et le cours mondial inférieur au cours européen, ont favorisé préférentiellement les importations, en hausse. Les échanges extérieurs européens sont donc devenus déficitaires en juin 2008. Avec 2,5 Mt les importations françaises ont atteints des sommets pour la campagne 2007-2008. La hausse des importations (+ 0,5 Mt par rapport à 2006/2007), ainsi qu’une bonne récolte la campagne précédente ont engendré une hausse des stocks de maïs en France. Cependant, un déficit en récolte en Hongrie et en Roumanie donne un bilan européen déficitaire.

La suppression des droits de douanes a également favorisé une importante hausse des importations de maïs. Les prix européens étaient en effet plus élevés que les cours mondiaux. Les fabricants d’aliments pour animaux ont ainsi préféré se procurer du maïs brésilien et du sorgho américain, plus rentables.