Conseil de PRO Remettre en cause un avantage
En bon manageur, l’employeur se doit d’employer la diplomatie et de connaître ses obligations avant de remettre en cause un avantage.
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La remise en cause d’un avantage doit se faire dans la transparence. Un courrier et un entretien doivent permettre à l’employeur de justifier sa décision. (© Terre-net Média) |
Caractère exceptionnel
Côté management, les choses sont moins cadrées. La prime contribue à la motivation et à la fidélisation du salarié lors de son premier versement. Pour être efficace, le versement de la prime doit être précédé d’un entretien avec le salarié afin de bénéficier au mieux de l’effet d’annonce. La justification a de l’importance. La reconnaissance des efforts fournis est également un puissant vecteur de fidélisation. L’employeur doit aussi faire attention à la formalisation de l’avantage. Un courrier bien tourné permet de justifier la prime tout en soulignant son caractère exceptionnel. Cela permet d’éviter qu’elle soit qualifiée en usage et devienne à l’avenir un avantage acquis. Mais l’impact de la prime de fin d’année s’amoindrit au fil du temps. Si elle se systématise, le salarié finit par la considérer comme un élément de sa rémunération. Dès lors, la remettre en cause générera une insatisfaction. La motivation et l’efficacité au travail risquent d’en pâtir. Avant d’annoncer la suppression de la prime, il faut donc se replacer dans le contexte du versement initial, d’où l’importance de garder des traces écrites.
Justifier la suppression
La remise en cause d’un avantage doit se faire dans la transparence. Si le salarié s’attend à toucher la prime et qu’elle n’arrive pas, cela créera un mauvais climat. Un entretien permet d’atténuer la frustration. L’employeur pourra alors justifier la suppression de la prime, chiffres à l’appui. La conjoncture et l’augmentation du coût de production constituent des faits irréfutables. Il sera également judicieux de se référer aux éléments qui ont justifié la mise en place de la prime. Un courrier justifiant votre décision permet là aussi d’éviter des incompréhensions futures et constituera une preuve en cas de contestation éventuelle.
Pour atténuer l’impact négatif de l’annonce, il est recommandé de parler d’une suspension plutôt que de suppression, à condition que cela soit vrai. Il est aussi possible de compenser par un autre avantage moins coûteux pour l’entreprise (voir encadré). Les chèques déjeuners ou les chèques vacances sont des formules souvent utilisées. Un chèque cadeau pour Noël est peu coûteux mais constitue un petit geste apprécié, surtout quand on ne s’y attend pas.
L’alternative aux primes: les cadeaux exonérés
Le cadeau ou le bon d’achat octroyé pour Noël n’est pas assujetti à cotisations s’il remplit les conditions suivantes : - il ne doit pas être un produit alimentaire (sauf produit de luxe ayant un caractère festif) ; Prenons l’exemple d’un salarié qui aurait un enfant de moins de 16 ans. Son employeur peut lui offrir pour Noël 134 x 2 = 268 euros de cadeau ou bon d’achat, sans payer de cotisations sociales. |
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