Manifestation Une brochette de députés autour de la Coordination rurale pour défendre le pluralisme syndical agricole

La Coordination rurale est descendue dans la rue. Le second syndicat agricole aura fait du 13 janvier 2009, la journée du pluralisme syndical. Vers12 heures, les présidents départementaux de la CR se sont rassemblés place du Président Edouard Herriot (Paris 7ème), derrière l’Assemblée nationale, « pour mettre fin au scandale du syndicat unique en agriculture ».

Les présidents départementaux de la CR devant l’Assemblée nationale, place Edouard Herriot entourant François Lucas et les députés venus apporter leur soutien à la manifestation(© Terre-net Média)

« Nous voulons sortir du syndicalisme de bureau pour montrer que nous sommes entrés dans une phase active », s’est exclamé François Lucas, président de la CR, très remonté.

La CR demande que la représentativité syndicale dans les instances professionnelles reflète un temps soit peu les résultats des élections des chambres d’agriculture qui se sont déroulées en janvier 2007.

Après avoir été reçu par Gaelle Régnard, conseillère agricole auprès de François Fillon, premier ministre pour faire rappeler les promesses de campagne non tenues de Nicolas Sarkozy de moderniser le dialogue social, François Lucas et ses collègues départementaux ont défilé jusqu’à l’Assemblée nationale où ils ont été rejoints par une brochette de députés de tous bords. De gauche comme de droite, ils sont venus leur apporter leur soutien. La mobilisation a étonné les présidents départementaux de la CR.

Tous les députés ont pris le micro

« C’est un combat pour la démocratie auquel vous vous livrez », a déclaré Philippe Juliard, représentant de Nicolas Dupont Aignant, député de l’Essonne et président de « Debout la République » (divers droite).

André Veyziret député de l’Hérault (PS) (© Terre-net Média)

« Je suis prêt à signer un amendement pour défendre la pluralité syndicale et permettre aux syndicats minoritaires d’être entendus. Il ne faut pas laisser sur les bancs une partie de l’agriculture française », a affirmé pour sa part Jacques Remillet député de l’Isère (Ump).

A gauche, André Chassaigne, député communiste du Puy de Dôme, « apprécie les conseils et les revendications de la CR » et « déplore une situation syndicale qui dure depuis des années » en faisant à l’hégémonie de la Fnsea. « Je demande mes collègues députés de se regrouper pour porter ce discours de représentativité à l’Assemblée dans le respect mutuel », ajoute le député communiste.

Kléber Mesquida (Ump) et André Veyzinet (PS), députés de l’Hérault, ardents défenseurs du milieu viticole, étaient sur la même longueur d’onde. «La viticulture qui souffre doit s’exprimer dans la diversité » assuré le député PS tandis que son collègue Ump estime que « le combat de la CR est celui du droit d’expression et de représentativité de toutes les instances ». Il reprenait, presque mot pour mot, les propos de François Lucas.

Consulter le Portfolio de la manifestation et l'encadré ci-dessous portant sur la recontre François Lucas avec Marc Le Fur, vice président de l'Assemblée Nationale.

Le prochain combat de la CR, les interprofessions. « On va continuer à ouvrir la brèche quitte à les casser puisqu’on nous refuse d’y être représentés ».

« Si la cour de justice européenne défend que les cotisations volontaires obligatoires (Cvo) sont des taxes publiques, alors il sera dans notre droit de demander au nom de la transparence d’avoir un regard sur les comptes

François Lucas (© Terre-ne Média)

 et de dénoncer alors les anomalies de gestion ». C’est par ce biais que la CR pense montrer l’absence de pluralisme et de représentativité.

Vers 13h, François Lucas a été reçu par Marc Le Fur, vice président de l’Assemblée nationale. Quinze heures, nous ne savons pas quelle a été la nature des propos échangés.

Mardi 17h30 à la sortie de l'Assemblée nationale : Contacté par Terre-net Média, François Lucas estime que « l’entrevue avec Marc Le Fur, vice président de l’Assemblée nationale a été la plus intéressante. Le vice président  a manifesté une attention particulière à nos revendications. Il souhaite travailler à la suppression des anomalies de représentativité syndicale et professionnelle. Notre combat sera rapporté aux députés de l’Assemblée».