Michel Barnier Ministre à plein temps jusqu’aux élections européennes
A propos du bilan de santé de la Pac, « les outils disponibles constituent un ensemble complet et cohérent », selon le ministre. « Mais pas question de les utiliser en même temps à 100 % », a prévenu le ministre. L’heure est encore aux consultations.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Michel Barnier, ministre à 100% jusqu'aux élections européennes (© Terre-net Média ) |
Lors de la cérémonie des vœux de ce mardi 20 janvier, Michel Barnier a affirmé qu’il remplira « ses fonctions actuelles de ministre à plein temps jusqu’aux élections européennes ». D’ici là, son ministère de l’agriculture sera peut être devenu celui de « l’alimentation, de la forêt et de la pêche ».
Le prochain rendez-vous important avec la profession agricole sera la mise en œuvre du Bilan de santé de la Pac. « Les outils disponibles constituent un ensemble complet et cohérent », a déclaré le ministre. « Mais pas question de les utiliser en même temps à 100% », a prévenu le ministre. L’heure est encore aux consultations. Jeudi prochain au sommet du végétal à Strasbourg, la semaine suivante au congrès de l’élevage à Cherbourg. Le ministre souhaite dans tous les cas des « mesures justes, équitables et qui ont du sens », visant entre autres à sauver le secteur ovin ou à réduire la dépendance en protéines végétales de la France.
Sortir plus fort de la crise
Michel Barnier a rappelé que la mise en œuvre du bilan de la Pac doit être une nouvelle occasion de « légitimer les fonds publics européens consacrés à l’agriculture dans la perspective de 2013 et des débats qui vont se poursuivre durant les présidences tchèque et suédoise de l’Union européenne ». C’est à cette condition que la société sera prête à faire preuve de solidarité avec les agriculteurs et à accepter leurs revendications. Quant aux agro-carburants, « leur consacrer 7% de la Sau française me parait tout à fait raisonnable ».
La cérémonie des vœux a été l’occasion pour le ministre de l’agriculture de dresser un premier bilan des 20 mois passés au ministère. « J’ai un très grand respect pour une profession qui gagne mal sa vie et travaille beaucoup pour assumer son contrat envers la société, celui de nourrir le monde ! ».
« La chance pour la France en cette période de crise est de pouvoir compter sur un secteur de l’économie réelle qui lui permet de dégager un excédent commercial important (9 milliards d’euros environ). La crise est une occasion de préparer l’avenir, de faire preuve de volontarisme et d’ambitions pour être fort quand on s’en sortira ».
La crise traduit surtout, selon Michel Barnier, la nécessité d’une nouvelle gouvernance du Monde. « Je ne veux pas laisser l’alimentation à la seule loi du marché ». En Afrique de l’Ouest, le ministre s’est réjoui qu’une quinzaine de pays soient prêts à mutualiser leur politique agricole sur le modèle de l’Union européenne. « Ce n’est pas le commerce qui va nourrir l’Afrique et assurer son développement mais une production vivrière abondante ».
Pour accéder à l'ensembles nos offres :