Maïs sec Des coûts de production compétitifs en 2007
Selon une étude de l’Onigc, les départements les plus productifs n'ont pas pu rentabiliser leurs investissements dans l'irrigation. Pour 2008, les chiffres ne sont pas encore connus mais il est fort probable que les prix des intrants n’ont pas rendu la culture rentable.
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L’augmentation de rendement en maïs irrigué de 14 tonnes (111q - 97q) ne permet pas de compenser les charges supplémentaires que cette culture induit. (© Terre-net Média) |
Les charges de structures s’établissaient en moyenne à 705 euros par hectare sur l’ensemble des exploitations prises de l’échantillon. Au total, le coût de la tonne de maïs revenait à 1.252 euros par hectare soit 115 euros par tonne pour un rendement moyen de 109 quintaux.
Irrigué ou pas
En fait, la tonne revient à 126 euros en culture irriguée et à 111 euros en culture sèche. Ramenés à l’hectare, ces coûts sont respectivement de 1.067 euros et de 1.393 euros. L’augmentation de rendement en maïs irrigué de 14 tonnes (111q - 97q) ne permet donc pas de compenser les charges supplémentaires que cette culture induit. Ramenées à la tonne de grains produite, elles sont supérieures de 13% à celles d’une culture de maïs non irrigué. En cause essentiellement, l’irrigation (180 euros de charges variables et fixes par ha).
Toutefois, le niveau des prix en 2007 rendait dans les deux cas la culture de maïs globalement rentable. Les coûts de production n’amputaient pas le montant des soutiens publics reçus (Dpu et aides couplées). Ils s’inscrivaient dans une tendance baissière constatée depuis 2003. Pour 2008, il en est tout autre.
Des résultats qui ne sont pas transposables pour 2008L‘étude de l’Onigc porte sur les années 2003-2007 avec des prix de l’énergie, des engrais et des produits phytosanitaires bien inférieurs à ceux de la campagne 2008. Il est évident que la forte hausse des intrants en 2007 et 2008 aura encore d’importantes répercussions pour la campagne de maïs de 2009. Dans un prochain article, nous publierons la valeur du « point mort», c'est-à-dire le prix de marché minimum à partir duquel la culture de maïs commencera à être rentable. Il sera estimé par Agritel. Il est fort probable qu’il soit comme pour le blé, bien supérieur à celui de l’an dernier, au point de compromettre radicalement la rentabilité de la culture de maïs si les marchés ne se redressent pas durablement. La moindre rentabilité de cette culture sera alors liée à des raisons qui échappent aux agriculteurs. |
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