Produits phytosanitaires, que font nos voisins ? Guide de bonnes pratiques et certifications sont déjà monnaie courante au Royaume-Uni
La réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, et une meilleure prise en compte du respect de l’environnement sont les préoccupations actuelles de l’Union européenne. L'amélioration du conseil et la mise en place de certifications font partie des mesures qui seront mises en place dans les mois qui viennent en France. Qu’en est-il de nos voisins ? Où en sont-ils dans ce domaine ?
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Traiter oui, mais pas n'importe comment! (© Terre-net Média) |
Un certificat de compétences pour les vendeurs et les utilisateurs
Chaque personne utilisant quel pesticide que ce soit, qu’il soit professionnel ou amateur, doit recevoir le conseil d’un spécialiste. Une certification d’utilisation est par ailleurs obligatoire pour l’usage de tout pesticide dans le cadre professionnel (agricole entre autres). Ce certificat est délivré par City & Guilds Nptc. Les vendeurs de pesticides doivent également disposer obligatoirement d’un certificat de compétence, délivré par Basis (Registration) Ltd, lorsqu’ils vendent plus de 200 kg ou 200 litres de pesticides par an. Dans le cas contraire, ils doivent être sous la direction d’une autorité qui en possède un. L’usage à but professionnel ou la vente de pesticides sans la détention de ces certificats peut entraîner des poursuites judiciaires.
Et la production dans tout ça ?Ces mesures font suite à la volonté du Royaume-Uni de mieux prendre en compte le respect de l’environnement et de la santé (protection des eaux, de la biodiversité, de la santé humaine). Ainsi, le gouvernement souhaite minimiser les risques liés à l’utilisation des pesticides. Le maintien de la production n’est pas en reste. En effet, « il ne s’agit pas de pénaliser les agriculteurs, mais de changer les pratiques pour aller vers une production au moins autant efficace, mais plus respectueuse de l’environnement et plus durable » souligne Shanez Cheytan. |
En termes de conseils, plusieurs organismes (Department for Environment Food and
Rural Affairs, Pesticides Safety Directorates) sont à la disposition des agriculteurs et plus généralement des utilisateurs. Leur rôle est de préciser les doses maximales à utiliser, les périodes au cours desquelles il est préférable de traiter, entre autres. Ces organismes doivent aussi s’assurer de la compétence des conseillers qui travaillent pour eux ainsi que de la qualité du conseil qu’ils apportent.
Un code des bonnes pratiques
accessible à tous
Le Royaume-Uni a également mis à la disposition des utilisateurs de produits phytosanitaires un « code des bonnes pratiques » (Code of practice). Ce document est disponible au format électronique ce qui lui permet d’être facilement stockable. Il n’est pas obligatoire, mais possède une réelle valeur, puisqu’il peut être utilisé comme preuve au cours d’un procès. Ce guide comporte une clarification de la législation en vigueur (quantité de produits phytosanitaires, qualité des eaux, etc.) ainsi qu’une description des « bonnes pratiques culturales». Il est volontairement rédigé dans un anglais courant et non pas technique car « il se doit d’être accessible à tout le monde » précise Shanez Cheytan attachée agricole à l’Ambassade de Grande-Bretagne.
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