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Ecophyto 2018 « Les agriculteurs doivent prendre les devants »

Evoquant le désir des consommateurs de mieux contrôler et d’augmenter la qualité de ce qu’ils ont dans leur assiette, Guy Paillotin demande aux agriculteurs de ne pas se braquer et de s’adapter à la tendance actuelle. Ils doivent « prendre les devants sans attendre la législation et ne pas se lancer dans un discours de freinage » a-t-il déclaré.

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Une démarche de progrès qui correspond à une réelle
necessité selon Guy Paillotin(© Terre-net Média)
Guy Paillotin président du groupe de travail Ecophyto 2018 a appelé les agriculteurs à s’inscrire dans une démarche de progrès. « Ces mesures ne sont pas destinées à satisfaire l’opinion publique, mais répondent à une réelle nécessité » a-t-il affirmé. La France est en effet l’un des pays au monde les plus consommateurs de produits phytosanitaires (elle consommerait aujourd’hui 76.000 tonnes de produits par an environ).

Les consommateurs de plus en plus soucieux de la qualité des produits qu'ils mangent

D’autre part, « la réduction de l’usage des pesticides initiée par le gouvernement fait également suite à une demande croissante des consommateurs, de plus en plus soucieux de la qualité des produits qu’ils achètent » a-t-il expliqué. Or, la France étant un pays exportateur, « cette mouvance ne doit pas pénaliser nos produits » a-t-il ajouté.

D’autre part, la communication en termes d’usage de produits phytosanitaires est « difficile » a expliqué Guy Paillotin, évoquant le fait que généralement « les gens ne comprennent pas la différence entre risques et dangers. Il est donc difficile de leur expliquer le bénéfice des produits phytosanitaires ». « Les gens des villes craignent juste la présence de résidus dans leur alimentation » a-t-il ajouté.

Prendre les devants, vers un agriculture plus durable

Dans ce contexte compliqué, Guy Paillotin conseille donc aux agriculteurs de « prendre les devants sans attendre la législation et de ne pas se lancer dans un discours de freinage ». Il a d’ailleurs fait allusion à des agriculteurs picards qui s’étaient déjà mis aux normes Iso 14.000. Autrement dit, les agriculteurs ne semblent pas réellement avoir le choix, si on se base sur ces propos. La mouvance actuelle allant dans le sens d’une réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, s’ils souhaitent conserver leur marché, ils n’auraient donc qu’à s’adapter semble-t-il.

Guy Paillotin explique : pourquoi Ecophyto 2018 ?

« Il fallait faire tout son possible (« si possible »), pour  réduire efficacement (« - 50% »), la quantité de pesticides utilisée dans un laps de temps assez rapide » (« en 10 ans »).
C’est dans cette optique que les réformes réalisées dans la cadre du plan Ecophyto 2018 semblent prendre toute leur mesure. Certains agriculteurs « préfèrent certes mener seuls leur exploitation parce qu’ils se sentent assez informés et sont capables d’aller eux-mêmes chercher le conseil où il est. D’autres, en revanche, seraient en attente de conseil ». C’est ainsi pour ce type d’agriculteurs qu’il faudrait améliorer la qualité du conseil fourni. Ce conseil devrait ainsi amener les agriculteurs à mieux utiliser les produits phytosanitaires, de façon plus efficace et plus durable. « La réussite du plan Ecophyto 2018 est ainsi basée sur le conseil » selon Guy Paillotin.

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