Une journée à la campagne Visite de Nicolas Sarkozy sur une exploitation du Maine-et-Loire (suite)

La famille Davy attendant le président avec Christiane Lambert, à droite, vice présidente de la Fnsea. A gauche, Hugo Davy, 15 ans qui souhaite devenir exploitant agricole. (© Tere-net Média)

A Daumeray (Maine-et-Loire), loin des manifestations parisiennes d’universitaires, c’est dans la ferme de la famille Davy, au calme, que Nicolas Sarkozy, président de la République, a commencé sa journée « au vert ». Jeudi 19 février, vers 11 heures, tout était prêt pour bien le recevoir. Les allées des bâtiments d’élevage passées au Karcher étaient impeccables, le matériel de la Cuma luisait, les animaux étaient nettoyés et avaient au menu de la luzerne ensilée.

L’exploitation de Dominique et Fabienne Davy fait partie du réseau Farre (forum pour une agriculture raisonnée respective de l’environnement). La nature du fourrage reflète le choix des éleveurs de produire eux-mêmes les protéines végétales nécessaires pour nourrir leur troupeau de bovins viande (100Pmtva, 45 jeunes bovins à l’engrais sur 130ha). Mais aussi d’avoir recours au minimum aux produits phytosanitaires. Leur exploitation est rentable.

Toutefois Dominique s’inquiète des choix du gouvernement pour mettre en place le bilan de santé. «Les Dpu de l'exploitation sont élevés car les exploitations dans l’Ouest sont intensives. C’est la seule façon de maintenir un nombre d’actifs importants en agriculture. Le rééquilibrage des aides sera juste si on prend en compte le facteur travail sur l’exploitation et pas seulement le nombre d’hectares », précise Christine Lambert vice présidente de la Fnsea et originaire de la région Pays de Loire.

Leçon de bonnes pratiques agri-environnementales dans le principal bâtiment d’élevage de l’exploitation. Michel Barnier et en arrière plan Roselyne Bachelot, ministre de la Santé. En bas de la photo, Yaël et Camille Davy. (© Terre-net Média)

 Le président a fait connaissance de la famille Davy en parcourant l’ensemble de l’exploitation. Hugo, 15 ans étudiant dans un lycée agricole près d’Angers, lui a appris qu’il voulait être éleveur comme son père. Toutes les personnes présentes sur l’exploitation ont remarqué que Nicolas Sarkozy est resté très distant avec les animaux. Pas de caresse ni de main sur la croupe des jeunes bovins.

Au cours de la visite, Christophe Réveillère, président de JA Maine-et-Loire lui a fait part des préoccupations des nouveaux installés (coût des reprises, pression foncière…) de son département. Il a suggéré de mettre en place un dispositif pour que le foncier soit réparti équitablement entre l’agrandissement et l’installation.

 

Forces de l’ordre déployées tout au long du parcours du président. Le préfet mettait ce 19 février son poste en jeu! (© Terre-net Média)

Dominique Davy s’est aussi entretenu avec le président tout au long de la visite, interrompue d’exposés succincts portant sur l’élevage dans le Maine-et-Loire ou sur les bonnes pratiques agricoles à haute valeur environnementale. Nicolas était accompagné par Michel Barnier, ministre de l’Agriculture (pour qui le président n’a eu que des éloges) et Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, ancienne député du Maine-et-Loire. « Je n’imaginais pas le président se déplacer dans mon département sans emmener sa ministre de l’Agriculture », a-t-elle déclaré en parcourant en retrait, l’exploitation.

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