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L’Inra travaille sur la question Comment diminuer les intrants sans perdre du rendement ?

Protéger l’environnement en continuant de produire, simple à dire ! Diminuer les intrants signifie trop souvent perte de rendement. L’Inra a cherché à casser ce refrain, en montrant qu’il est possible de produire autant, en économisant les intrants.

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Il s'agit de diminuer les intrants en minimisant la perte de rendement.
 (© Terre-net Média)

La production intégrée, souvent présentée comme la solution pour « produire mieux » permet de diminuer les quantités d’intrants. Cependant, elle est malheureusement cause de perte de rendement. De plus, malgré les contraintes actuelles, qu’elles soient réglementaires, environnementales ou financières (prix des intrants), les intrants sont générateurs de rendement et le rendement se transforme en argent. L’Inra a ainsi travaillé sur le moyen de diminuer les intrants en minimisant la perte de rendement.

Il est possible d'être moins gourmand et plus performant

Plus particulièrement, une étude appelée, « réseau blé rustique » consistait à suivre une trentaine d’essais dans le Nord-Ouest de la France, entre 2004 et 2007. L’objectif était de comparer une variété de blé productive cultivée avec un système de référence cherchant à maximiser le rendement et une variété dite « rustique », multi-résistante aux maladies et à la verse, cultivée avec une système d’intrants réduits. La perte de rendement acceptée pour le système économiseur d’intrants était de 9% en moyenne sur les quatre ans.

Les calculs de marges brutes en résultat donnent le système moins gourmand en intrants plus performant. La perte de rendement occasionnée ne signifie donc pas forcément bilan économique négatif. En effet, le bilan économique peu être positif, étant donné que d’autres paramètres que le rendement entre en ligne de compte (prix des intrants, prix des denrées agricoles). L’Inra précise ainsi que « cette constatation n’est valable que lorsque le prix du blé est inférieur à 140€ la tonne ». S’il est supérieur à 140€, « le système bas intrants dégage, suivant les années, des marges légèrement inférieures ou égales aux systèmes de référence ».

Y a pas que l'argent dans la vie, y a l'environnement aussi


Un beau blé n'est pas forcément beaucoup traité...
(© Terre-net Média)
De plus, outre le bilan économique, d’autres bilans peuvent être pris en considération, qu’ils soient énergétiques ou environnementaux. Une évaluation multicritère est en effet nécessaire dans une optique de développement durable.

Somme toute, les spécialistes conseillent pour limiter les pertes, de choisir des cultures appropriées à l’exploitation. L’agriculteur doit ainsi jongler entre de nombreux paramètres comme le résultat d’exploitation, la protection de l’environnement, le choix des cultures et l’avenir (nouvelle Pac…). Il devient plus qu’il ne l’était déjà, le chef d’orchestre de son exploitation, incluant à sa réflexion, si ce n’était déjà fait, le paramètre environnement.

Précisons que de ce point de vue là, le gouvernement souhaite améliorer les structures de conseil pour aider les agriculteurs dans leurs démarches de mutation.

Vous souhaitez en savoir plus ?

Retrouvez le communiqué complet de l'Inra, La production intégrée à l'épreuve du bilan économique, en cliquant ICI

Ou bien,
Consultez nos articles déjà parus sur le sujet :
Nicolas Munier-Jolain, Inra : « Le gain de charges ne compense pas la perte de rendement », en cliquant ICI
Place au bulletin de santé du végétal
, en cliquant ICI
« Les agriculteurs doivent prendre les devants »
, en cliquant ICI

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