Conduite de culture Difficile d'atteindre les ambitions du Grenelle de l'environnement
L’étude " Analyse comparative de différents systèmes en grande cultures " parue en janvier dernier fait partie du rapport Ecophyto R&d piloté par l'Inra. Elle confronte les différentes stratégies techniques qui constituent la base de scénarios d'application des phytosanitaires dont les conséquences, internes et externes aux exploitations, restent à évaluer.
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Raisonnement par niveaux:
Niveau 0 : conduite conventionnelle (pas de limites au recours des phytosanitaires) Niveau 1 : conduite raisonnée Niveau 2a et 2b : substitution de moyens agronomiques à des traitements Niveau 2c : conduite intégrée Niveau 3 : conduite biologique |
Cette étude confronte différents niveaux de conduite de culture allant de 0 pour une conduite conventionnelle actuelle à 3 pour une conduite biologique.
Au sein des grandes cultures différents profils se distinguent, les modes de culture 2a et 2c qui permettent un maintien de la marge brute. Ils baissent tous les deux la consommation énergétique mais augmentent le temps de travail. Le niveau 2a diminue de 40% l’usage des produits phytosanitaires et augmente de 4% la marge brute en moyenne.
Pour des résultats économiques comparables, le niveau 1 (raisonné) permet une diminution moyenne de l’Indice de Fréquence de Traitement (IFT) de 21% mais nécessite une consommation énergétique et un temps de travail équivalent au niveau 0 (conventionnel).
Les objectifs du Grenelle de l’environnement difficilement atteignables
sans d’importantes modifications
La recherche se penche sur la mise en place de la réduction des phytosanitaires dans l'horizon d'Ecophyto 2018. (© Terre-net Média) |
La seule mise en œuvre du niveau 2a (substitution de moyens agronomique à des traitements) ne permettra pas d’atteindre les objectifs du Grenelle de l’environnement, une diminution de 50% de l’utilisation des phytosanitaires sur la « ferme France ».
Afin de respecter ces objectifs il faudrait mettre en place des systèmes du type 2c (intégré), conduisant à d’importantes modifications d’assolement qu’il est essentiel d’évaluer.
Les différents résultats exploités n’intègrent ni les cohérences, ni les contraintes d’une exploitation agricole. Ces résultats sont des premiers éclairages sur des pistes d’amélioration possibles concernant les pratiques dans les grandes cultures en France. Ils vont être approfondis au niveau de la faisabilité de leur mise en pratique pour les exploitations.
Contexte général de l’étude Ecophyto R&dLes ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie ont souhaité étudier les possibilités de limitation de l’usage des phytosanitaires. Pour cela ils ont confié la maîtrise de l’ouvrage à la sous-direction de l’environnement et de la ruralité de la direction générale de la forêt et des affaires rurales (Dgfar), à la direction de l’eau et biodiversité (Deb) ainsi qu'à la direction scientifique de l'environnement et des écosystèmes cultivés et naturels (Econat) de l’Inra. Le principal objectif de l’étude, le volet 1, est de constituer et d’évaluer des stratégies techniques de changement de pratiques applicables à l’échelle de la parcelle. Il concerne 4 types de productions : les grandes cultures, la vigne, l’arboriculture fruitière et les cultures légumières. Le second volet sera la conception d’un réseau d’acquisition de références afin de cerner au mieux les problèmes rencontrés par les agriculteurs. Les études sont réparties selon 8 groupes de travail : un groupe méthode, 4 groupes production (pour chacun des types de production), un groupe scénarios, un groupe jeux d’acteurs, un groupe réseau responsable du volet 2 |
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