Agroforesterie « C’est à l’agroforesterie de s’adapter à l’exploitation agricole moderne »
Retour sur l'une des mini-conférences organisées sur l'espace des bonnes pratiques agricoles : l'agroforesterie. De l'arbre au blé, de l'agronomie à la rentabilité.
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« L’objectif c’est que la culture reste viable » explique Yves Bachevilier, conseiller forestier et agroforestier à la Chambre d’agriculture de l’Hérault. « C’est à l’agroforesterie de s’adapter à l’exploitation agricole moderne, insiste-t-il. C'est une pratique ancienne laissée de côté par l’agriculture moderne. Aujourd’hui, nous essayons de la moderniser. »
Attention Pac, éligibilité Dpu L’agroforesterie est compatible avec les aides Pac, mais dans une certaine mesure :
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Moderne, environnemental, agronomique, économique ! Ces quatre mots semblent définir les atouts des systèmes agroforestiers. « Sur une même parcelle, nous avons une production d’arbres et une culture annuelle, ajoute-il. Ce sont des parcelles plus rentables à terme. »
D'un point de vue agronomique le conseiller argumente : « Ca va améliorer la fertilité du sol. » Les feuilles et les racines annuelles sont une source importante de matière organique. « On peut atteindre jusqu’à 6% de matière organique sur certaines parcelles. »
Efficace dans la lutte contre l'érosion
« Il n’y a pas de concurrence entre les racines des arbres et des cultures. Les arbres en se développant forment un maillage sous le système racinaire de la culture qui diminuent le lessivage et favorisent les remonter d’eau de la Rdu (Réserve en eau difficilement utilisable) » explique-t-il en insistant sur le fait que le développement des racines est effectué verticalement (jusqu’à 1,20 mètres) avant que celles-ci se développent horizontalement ( propos illustrés par des « radiographies » du sol ).
40°C à l’ombre Arbres, soleil, ombre. Il est essentiel de bien réfléchir, et de se faire conseiller pour l’implantation de ces cultures. L’ombre créée par les lignes d’arbres doit être la moins impactante pour les cultures. |
Autre aspect environnemental, l’agroforesterie fixerait une plus grande quantité de carbone atmosphérique et serait un outil efficace dans la lutte contre l’érosion : une barrière pour le sol (meilleure structuration), et pour l’eau. Yves Bachevilier souligne que cette barrière « protège » la culture du vent et limite donc les pertes en eau par évapotranspiration (Etp).
Enfin, l’aspect moderne pourrait être défini paradoxalement par l’utilisation d’une pratique ancienne mais qui répond toutefois aux préoccupations actuelles : rentabilité et durabilité.
Pour plus d'informations : Agroforesterie - Bien réfléchir son système, cliquez ICI.
Baisse de rendement ? Sur les vingt premières années, explique le conseiller, il ne semble pas qu'il y ait de baisse de rendement sur la culture. C'est seulement après elle qu'apparaît. Elle peut atteindre jusqu'à 30% au bout de quarante ans ( sur une exploitation de bois à forte valeur, exemple avec noisetier ). |
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