XVème congrès de la Confédération paysanne Etre jeune et militant (2ème partie)

Vingt-trois ans, installé à Manglieu (Puy de Dôme) en 2007 et titulaire d’un Bts Asce, je suis membre associé d’un gaec spécialisé en production laitière dans la cadre d’une pré-installation hors cadre familial.

L’exploitation produit 205.000 litres de lait et des bovins viande croisés limousins x montbéliardes sur 85 ha (prairies et quelques hectares de céréales pour autoconsommation).

Aurélien Pejoux :

Aurélien Péjoux à gauche, Sébastien Gardette à droite lui aussi éleveur (voir portrait déjà publié) (© Terre-net Média)

Je suis en fait éleveur à mi-temps et détenteur de seulement quelques parts du gaec afin de pouvoir officiellement m’installer dans les prochaines années et bénéficier des aides à l’installation. Pour l’instant, en effectuant peu de prélèvements privés, je me constitue mon capital propre. Je complète mon activité dans un service de remplacement.

Terre-net Média (TNM) : Pourquoi être membre de la Confédération paysanne ?

Aurélien Pejoux (AP) : L’agriculture n’appartient pas à un parti, à un courant politique ou à un syndicat.

Ceci dit, mon adhésion à la CP est pour moi naturelle. Je suis de gauche et mes amis sont membres de la Confédération paysanne. J’ai adhéré pour me battre et je ne me vois pas avoir d’autres engagements dans un autre syndicat.

Les membres de la Confédération paysanne sont larges d’esprit et ont envie de transmettre leurs connaissances et leurs expériences. Ils portent une dimension humaine de l’agriculture. Pour comparaison, je trouve les membres syndiqués Fnsea de la Cuma dont nous sommes membres individualistes.

TNM : Que penser du bilan de santé ?

AP : Je ne connais pas les impacts des mesures prises sur notre exploitation. Ce qui me fait peur avant tout est la suppression des quotas. La Fnpl défend mal les intérêts des éleveurs laitiers.

TNM : Et les élections européennes ?

AP : Je n’ai pas suffisamment de recul pour répondre à cette question. Les élections européennes, on n’en parle pas assez et surtout, de leurs enjeux.