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Génoplante fête ses dix ans « Il ne faut négliger aucune voie de progrès »
Il y a dix ans, Génoplante voyait le jour. Depuis, ce programme de génomique végétale a déjà permis de lancer 350 projets. Un colloque a été organisé fin avril à Paris pour célébrer cet anniversaire, avec, entre autres, une table ronde sur le futur des biotechnologies végétales.
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Les experts ont évoqué l'avenir des biotechnologies. (© Terre-net Média) |
Une dizaine d’acteurs clés de Génoplante ont ensuite présenté leurs visions et leurs suggestions. Morceaux choisis.
- Allonger et élargir les recherches
« Il faudrait des programmes supérieurs à deux ans. On a besoin de quatre ou cinq ans pour vraiment explorer un sujet, souligne Michel Caboche, directeur de recherche à l’Inra qui a mis en place et présidé ce programme dès sa création. Il faut aussi revoir l’implication de la recherche publique car beaucoup d’espèces restent en rade, comme les pommiers par exemple. La génomique végétale devrait également être traitée sous les aspects qualité, nutrition et santé, et environnement. Nous allons aussi devoir essayer de travailler avec les grands groupes industriels et avec les pays émergents dont la concurrence est de plus en plus forte. Il y a plein de perspectives… Reste ensuite la question cruciale des financements… » - Mieux informer les consommateurs
« Attention à la définition de la biotechnologie, alerte Francis Quetier, directeur du Département écosystèmes et développement durable de l’Agence nationale de la recherche (Anr). Le séquençage en fait-il partie par exemple ? Et on constate souvent une confusion entre biotechnologies et Ogm : il y a vraiment un décalage entre l’analyse scientifique et la partie citoyenne. La situation est épouvantable. L’an passé nous n’avions plus aucun programme Ogm. Là, ça reprend un peu mais nous restons inquiets. Pour les applications aux champs, il y a un facteur temps important. Il faut absolument qu’il y ait une meilleure interface et information des consommateurs pour éviter les amalgames. » - L’enjeu Ogm
Daniel Cheron, directeur général de Limagrain a, lui aussi, souligné les enjeux des Ogm pour un groupe comme le sien : « Nous investissons environ 120 millions € dans la recherche dont 20 à 25 % dans les biotechnologies, notamment dans le marquage moléculaire et la transgénèse. Si on veut travailler avec les Etats-Unis par exemple on est obligés d’avoir des variétés transgéniques. Avec 115 millions d’hectares dans le monde, c’est une vraie réalité. Nous sommes obligés de faire nos essais aux Etats-Unis. Si l’Europe veut rester dans la course et continuer à avoir des semenciers, il faut un environnement favorable sur le plan des biotechnologies. C’est important pour la compétitivité de notre agriculture. »
Polytechnicien et Docteur es sciences, Michel Caboche a lancé et présidé ce programme. (© Terre-net Média) |
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