Marché du blé Trois pays pourraient jouer les trouble-fête à l’aube de la nouvelle campagne
Alors que la campagne de commercialisation des céréales 2008/2009 touche à sa fin, les contours de la prochaine campagne sont en train de se dessiner. Côté blé, trois pays vont être à surveiller de près.
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Destocker pour faire de la place... (© Terre-net Média) |
De son côté, la Russie a des prix qui grimpent rapidement sur le marché libre mais elle dispose de stocks d’intervention importants (7,4 millions de tonnes). Elle risque de sortir rapidement 2 millions de tonnes de blé pour faire de la place dans les capacités de stockage. Les Russes sont très focalisés sur le Brésil, qu’ils ont rencontré à plusieurs reprises, mais le débouché brésilien reste très incertain pour le blé russe. D’autre part, le gouvernement russe est en train de reprendre en main une bonne partie des exportations, notamment au départ des stocks d’intervention et de mettre en place un système d’intervention/restitution. La reprise d’une gestion étatique peut faire craindre une transparence moindre des échanges.
Attention aux concurrents méditerranéens
Troisième pays à garder en ligne de mire : l’Inde. Elle va engranger une très grosse récolte, qui confirme sa place de 2ème producteur mondial de blé en faisant abstraction du bloc constitué par l’Union européenne (en 2008, l’Inde a produit 78,6 millions de tonne de blé soit 11,4% de la production mondiale). De plus, elle dispose de stocks importants : « On s’attend à l’arrivée de l’Inde sur le marché à l’exportation pour des volumes de l’ordre de 2 millions de tonnes » précise Michel Ferret, chef du service marchés et études. A noter que ces volumes seraient probablement à destination du Bangladesh et du Pakistan. Toutefois, les prix Fob à l’export sont décalés par rapport au marché mondial et l’Inde devra sûrement avoir recours à des aides à l’exportation.
Pour Christian Vanier, directeur animation des filières, « il faut se repositionner sur notre marché proche », à savoir l’Union européenne et « maintenir notre position sur le Maghreb ». Sachant que le Maroc attend une forte hausse de sa récolte, ce débouché risque de se resserrer. « Dans la 1ère partie de campagne, nos compétiteurs de la Méditerranée vont être très présents, avec des prix compétitifs. Il s’agit de savoir quand nous allons pouvoir retourner sur le marché avec des prix rémunérateurs ? » remarque Christian Vanier, directeur animation des filières.
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