Login

Fnsafer Le marché immobilier différemment frappé par la conjoncture

Dopés par leurs revenus de 2007, les agriculteurs ont soutenu le marché des terres agricoles tandis que la crise a affecté, dès 2008 le marché des biens ruraux convoités par les non agriculteurs. Les prix des maisons de campagne ont baissé et beaucoup moins de terres ont été achetées par ces derniers.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.


nationale 2008 : 5 170 euros/ha* (© Fnsafer)

Prix des terres et prés libres non bâtis par petite
région agricole (moyenne triennale) - Moyenne
nationale 2008 : 5 170 euros/ha* (© Fnsafer) 

Selon la Fédération nationale des Safer (Fnsafer), le marché des biens ruraux reflète la conjoncture économique de l’année passée.

Les prix des terres agricoles libres ont progressé de 5,6% et ceux des terres louées de 4,1% en 2008 par rapport à 2007, dopés par les bons revenus agricoles de cette année là.

Les prix des forêts (+7,1%) et des vignes (+9,6% - vins de qualité) ont aussi augmenté. Dans le même temps, moins de terres ont été acquises par les non agriculteurs.

Enfin, les prix des maisons de campagne et  d’espaces résidentiels et de loisirs non bâtis ont diminué l’an passé.

Résultat, le marché de l’espace rural s’est contracté de 12,6% en valeur pour se situer à 17,5 milliards d’euros. Dans l’ensemble, moins de terres ont été vendues et moins de transactions ont été conclues. Les transactions réalisées par les agriculteurs ne représentant en valeur que 23% du total des acquisitions n’ont pas suffisamment pesé pour compenser la contraction du marché des maisons de campagne qui représente 40% du marché immobilier rural en valeur pour 4% seulement des surfaces échangées. Le nombre de ventes a diminué de 10% et les surfaces échangées de 15%.

 

Terres louées

Le prix moyen des terres louées s’établit à 3.870 euros par hectare en 2008, en progression de 4,1% par rapport à 2007. Selon la Fnsafer, la moindre progression des prix s’explique notamment par la sensibilité du marché des terres libres aux marchés immobiliers urbains, alors que le marché des terres louées dépend davantage du contexte économique agricole dans la mesure où les terres sous statut du fermage sont protégées des changements d’usage par le droit prioritaire d’achat des fermiers en place. Ceux-ci représentent en effet près de 70% des acquéreurs sur le marché agricole des biens loués.

 

Un hectare de terres et de prés libre revient à environ 5.170 euros et à 3.870 euros s’il est loué. En fait l’hectare payé par un non agriculteur a diminué de 6% pour d’établir à 5.330 euros en moyenne alors qu’il a été payé 12% plus cher par les agriculteurs (5.110 euros). L’écart des prix des terres achetées par des agriculteurs et des non agriculteurs se réduit donc fortement. Il traduit là encore la désaffection de ces deniers envers le marché foncier en raison de la crise. Cependant, les différences entre es régions sont notables.

En cette période de crise financière, le placement foncier affiche un taux de rendement à faire palier les boursicoteurs.

Entre 1998 et 2008, le prix de la terre agricole libre a augmenté de 63% au plan national. Les hausses les plus importantes (doublement du prix) se situent sur le littoral méditerranéen, dans les départements savoyards ainsi que dans plusieurs départements du Sud-Ouest connaissant de forte s concurrences entre agriculteurs et non agriculteurs.

 


Extrait de l’édito d’André Thévenot, président de la Fnsafer du numéro spécial
« Le marché immobilier rural en 2008 » (© Fnsafer)

 

 

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement