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Chantier de semis Tendre vers la simplification

À l’occasion de la journée grandes cultures organisée par la coopérative Bollène-Barjac et la Capl, Jean-François Devaux, de la chambre d’agriculture de Vaucluse, a présenté les essais de simplification des chantiers de semis menés depuis 2 ans.

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La simplification des chantiers de semis prend toute son importance aujourd’hui aux vues de la conjoncture économique rencontrée par les agriculteurs. Comme le rappelle Jean-François Devaux, technicien grandes cultures de la chambre d’agriculture de Vaucluse, « cette simplification permet de réduire les coûts de production liés à la mécanisation, de semer plus vite et bénéficier ainsi des avantages liés aux semis précoces, surtout cette année, et d’être plus économe en énergie ».

Cinq techniques en comparaison

Ces essais permettent ainsi de comparer, sur une même parcelle et en condition de production*, différentes pratiques de simplification des semis de blé dur. Objectifs : mesurer la rentabilité économique et déterminer les facteurs limitants. Au cours des essais 2008/09, une nouvelle modalité (semis à la volée sur chaumes) a même été introduite dans le comparatif. Les itinéraires comparés portent sur un semis sur labour, un semis sur covercrop, un semis à la volée sur covercrop, un semis à la volée sur chaumes et un semis direct. « Nous voulions évaluer le temps de travail, la qualité de la levée du blé, le salissement, l’éventuelle perte de rendement, le coût et le bilan énergétique » détaille le technicien vauclusien.

Les aides restent indispensables

Au cours de la 1ère année d’essai, les résultats (Tableau 1) indiquent une levée régulière des semis, « sauf dans le labour ».

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Il n’y a pas non plus de différence entre les techniques sur le rendement, le niveau qualitatif des blés ou le taux de protéine. En outre, l’analyse des résultats économiques (Tableau 2) montre que « les deux techniques de travail simplifié permettent de dégager un revenu supplémentaire de 10 à 30 euros par tonne, soit plus de 50 à 120 euros par hectare de blé dur ».

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Les techniques simplifiées permettent en outre de dépenser moins d’énergie, et donc de gasoil, car le temps de préparation du sol et du semis sont bien moindres. « Ce qui est important, c’est le temps de travail. Côté labour, on est aux alentours de 1,60 h/ha, contre 0,18 h/ha pour le semis direct ou 0,38 h/ha à la volée avec deux passages. Cette année, compte tenu des difficultés climatiques à l’automne, c’était important. Mais les résultats économiques montrent aussi que sans les aides de la Pac, l’agriculteur perd de l’argent. Avec les aides, les marges nettes varient de 88 à 118 euros, avec une différence en faveur des techniques simplifiées d’environ 30 euros par tonne, soit un gain approximatif d’environ 150 euros par hectare. »

Reste évidement qu’il n’y a pas de solution miracle et que chacune de ces techniques présentent à la fois des avantages… et des inconvénients ! Pour aller plus loin sur ces techniques, lire l’article ici.

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