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Pour concilier agronomie et rentabilité Vers des rotations longues

Les critères économiques qui conditionnent essentiellement les choix des cultures devront peu à peu être substitués à des critères agronomiques quelque peu oubliés mais qu’il faudra pourtant restaurer pour préserver les ressources agronomiques de sols.

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Les rotations des cultures reposent essentiellement sur des critères économiques et des risques économiques. Mais les rotations simples (Blé-orge-colza ou blé-maïs par exemple) auront une durée de vie limitée dans le temps car fortement consommatrices d’intrants. Nous arriverons à terme à des impasses qui conduiront à des dégradations de parcelles. L’érosion des sols, les besoins d’intrants, ou les aléas climatiques sont autant de facteurs qui auront un coût aujourd’hui sous estimé.

Des chercheurs d’Arvalis ont présenté les 3 et 4 juin dernier lors des culturales de Boigneville des schémas de rotations types qui apportent quelques réponses agronomiques aux problèmes rencontrés.

Plusieurs schémas de rotations sont étudiés et comparés.
Ainsi, pour chacun d’eux, sont relevés les doses d’engrais effectuées et préconisées, ou encore l’évolution des taux de matière organique sur 10, 20 ou 100 ans. L’alternance des cultures d’hiver et d’été sera déterminante dans la l’apparition des mauvaises herbes.

Exemple de rotation sur six ans

Les résultats obtenus apportent un éclairage agronomique à prendre en compte par rapport à des objectifs économiques qui restent prioritaires et que l’on s’est déterminé.

Ainsi, si le modèle sur six ans (voir description sur le schéma joint), qui introduit trois années de fourrage, apporte des avantages agronomiques en matière de consommation d’intrants, de rendements et de composition du sol (humus, érosion). Il reste à savoir si ce schéma est rentable et les débouchés des fourrages produits sont assurés. L’agriculteur doit en effet être en mesure de valoriser ses fourrages pour rendre l’exploitation rentable.

La recherche variétale et la conjoncture économique pourront redonner à certaines rotations tout leur intérêt. Par exemple, l’introduction systématique de la culture du pois dans l’assolement sera liée à son aptitude à dégager des rendements et une rentabilité moins liés aux aléas climatiques et du marché.

D’autres rotations longues introduisant les cultures de pommes de terre et de betteraves sont aussi proposées.

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