Avignon Des producteurs réclament des mesures urgentes au ministre de l'Agriculture
Des producteurs de fruits et légumes du Vaucluse et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ont exigé lundi auprès du ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, venu les rencontrer à Avignon, des mesures d'urgence pour les sortir d'une «situation de détresse».
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«Le ministre a entendu nos demandes sur des mesures d'urgence pour sortir les producteurs de fruits et légumes de la situation de grande détresse» dans laquelle ils se trouvent, a commenté pour l'Afp André Boulard, président de la Chambre d'agriculture des Bouches-du-Rhône.
«Nous avons notamment demandé de corriger le coût du travail soit par une aide directe de prise en charge au niveau des salaires, soit par une aide au niveau bancaire ou une prise en charge des cotisations des employeurs afin d'atténuer notre handicap» par rapport aux autres pays européens, a-t-il poursuivi.
Les producteurs se disent écrasés par les charges sociales.Ils n'arrivent pas à vivre de la vente de leurs produits.(© Terre-net Média) |
Le ministre a visité dans la matinée une exploitation à Cavaillon (Vaucluse) avant de participer dans l'après-midi à une réunion de travail avec des producteurs. «Le ministre a préconisé un partenariat avec les grandes surfaces qui absorbent 80% des fruits et légumes», a poursuivi M. Boulard, mais «pour l'instant, c'est un partenariat presse-citron car si on ne peut pas fournir au meilleur prix, les grandes surfaces s'adressent aux producteurs étrangers». «Il faut une volonté forte du gouvernement pour faire comprendre aux centrales d'achat qu'un vrai partenariat repose sur une démarche citoyenne», a-t-il ajouté.
Le coût de la main d'oeuvre
«Nous sommes à un tournant de l'agriculture et la France est promise à un bel avenir si elle se réforme et si elle gagne en compétitivité», a déclaré pour sa part M. Le Maire lors d'un point presse à la Chambre d'agriculture d'Avignon en promettant qu'il lancerait en septembre une réflexion sur le coût de la main d'oeuvre.
Une vingtaine de jeunes agriculteurs, vêtus de noir et portant des croix, étaient venus manifester leurs difficultés. «Nous sommes écrasés par les charges sociales. On n'arrive pas à vivre de la vente de nos produits», a résumé Jérôme Chabert, vice-président des Jeunes agriculteurs du Vaucluse. «Nous avons demandé au ministre que l'observatoire des marges publie des résultats», a-t-il dit.
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