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Campagne betteravière 2009 Des excédents bien valorisés à l’export

La récolte 2009 de betteraves sucrières dans l’ensemble de l’Europe s’annonce bonne, permettant de dégager en France un excédent à l’export de 500 000 à 600 000 tonnes de sucre. Compte tenu du niveau des cours mondiaux, il sera bien valorisé ce qui viendra soulager les problèmes de trésorerie des planteurs.

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La France a conservé son potentiel de
production de sucre malgré la réforme
(© Terre-net Média)

« Les prévisions pour 2009 confirment que 10% de la production de betteraves sucrières transformées en sucre est vouée à l’export cette année », estime Alain Jeanroy, directeur général de la Confédération générale des planteurs de betteraves. Et le niveau des cours permettra aux producteurs de bien valoriser cette année leurs excédents en percevant l’équivalent de 80 % du prix du quota; ce qui apportera un plus aux trésoreries des exploitations en cette période de faiblesse des cours de céréales.

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Par ailleurs, la restructuration de la filière entamée depuis quelques années bénéficie aux planteurs encore en activité. Moins nombreux, ils ont augmenté, pour la plupart, leurs surfaces de productions et rentabilisent donc mieux leurs matériels. Le développement de nouveaux débouchés pour le hors quota leur a aussi permis de sauvegarder leur potentiel de production sur moins d’hectares, selon Alain Jeanroy.

C'est donc pour toutes ces raisons que les betteraviers tireront profit durant cette nouvelle campagne de la conjoncture favorable du marché du sucre. Et grâce à l’augmentation des rendements, ils ont consacré les surfaces libérées à d’autres productions.

Des planteurs de betteraves davantage protégés aux Etats unis

La réforme de l’Ocm sucre conduit les européens à ne pas produire plus de 75 % de leur consommation de sucre et à éventuellement réduire ce taux d’auto-approvisionnement si les importations en provenance des pays tiers augmentent.

Aux Etats Unis, pourtant réputés pour leur libéralisme, le Farm Bill impose que la production de betteraves et de cannes couvre au minimum 85 % de la consommation fédérale. Aussi ils ont recours à la transformation en éthanol des importations, si le niveau des importations ne permet pas d’atteindre ce seuil d’auto-suffisance, pour écouler les excédents liés aux importations excessives de sucre.

Autrement dit, la distillation aux Etats-Unis est la variable d’ajustement du marché intérieur tandis qu’en Europe, l’équilibre de l’offre et de la demande sur le marché intérieur passe par un ajustement de la production européenne !

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