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Syngenta Agro « La durabilité des exploitations est en jeu »

Le désherbage durable est aussi prôné chez Syngenta Agro. Précisions avec Quitterie Daire, chef produits herbicides.

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Quitterie Daire. (© DR)
Terre-net Média : Pourquoi communiquez-vous sur le désherbage durable ?

Quitterie Daire : Nous sommes au pied du mur : il y a de moins en moins de molécules disponibles et les pratiques favorisent le développement des graminées. Les phénomènes de résistances augmentent donc si on continue, on arrivera à la même situation qu’en Angleterre où il y a 70 % de parcelles résistantes et où les agriculteurs doivent faire trois passages pour un coût de près de 150 € par hectare. Nous conseillons de faire de la prévention autour de quatre axes : des pratiques agronomiques adaptées, une intervention herbicide précoce à l’automne et à la sortie de l’hiver, une diversification des modes d’action et une bonne application des produits. Désherber durable permet de garantir les rendements.

TNM : Quels sont les réels changements ?

QD : Même si le désherbage durable a toujours fait partie des gènes de Syngenta Agro, nos préconisations ont évolué puisque nous incitons par exemple les agriculteurs à combiner les modes d’actions. Nous avons donc aussi façonné notre gamme pour avoir des produits diversifiés et complémentaires.

TNM : Cette démarche sert-elle aussi à « redorer » votre image ?

QD : Ce n’est pas une question d’image, mais une question de crédibilité ! Il faut être en phase avec la réalité du marché. Nous sommes déjà dans une démarche durable depuis une dizaine d’années. La durabilité des exploitations est en jeu. On ne se contente pas de vendre des produits. Notre métier est d’apporter des solutions pour que les agriculteurs puissent continuer à vivre de leur métier. Plus de deux tiers des surfaces sont traités avec les mêmes modes d’action. La chance, c’est que si on prend le taureau par les cornes, on peut encore limiter l’augmentation des résistances. La plupart des exploitations peuvent en effet encore être dans une démarche de prévention. Et il ne faut pas oublier que prévenir coûte toujours moins que traiter une résistance installée.

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