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Désherbage Zoom sur les pratiques à risques

Composé des coopératives du réseau In Vivo, mais aussi de Syngenta Agro, DuPont et Dow AgroSciences, le group’HD travaille sur les problèmes de résistances. Son animatrice, Céline Denieul, rappelle les principales pratiques à risques.

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Ne jamais labourer est déconseillé. (© Terre-net Média)

« Les rotations courtes sur une à trois années avec uniquement des cultures d’hiver, de type blé ou colza-blé-orge par exemple, multiplient les risques de développement d’adventices. Les périodes de semis sont, en effet, toujours les mêmes, d’août à octobre, et elles correspondent à la période de levée préférée des graminées. Les parcelles ont donc tendance à être plus sales et les résistances plus fortes. Nous conseillons d’inclure une culture de printemps pour casser le cycle et donc réduire l’infestation. »

« Quand on utilise toujours des sulfonylurées en sortie d’hiver, on élimine les mauvaises herbes mais pas celles qui sont résistantes qui deviennent alors prédominantes au fil des campagnes. Il vaut mieux faire un désherbage en programme avec, par exemple, du Chlortoluron à l’automne puis des sulfonylurées au printemps. C’est valable sur le blé mais aussi pour l’ensemble des cultures. Varier les modes d’action est essentiel. Et il faut vraiment bien se renseigner car, même si le nom et la famille des molécules utilisés diffèrent, le mode d’action est parfois le même. »

« Les terres jamais labourées sont souvent plus sales et elles présentent davantage de problèmes de résistances. Même quand on pratique les techniques culturales simplifiées, labourer tous les trois ou quatre ans, ou après un échec de désherbage, se révèle efficace car ça permet d’enfouir les semences d’adventices qui sont alors étouffées. »

« La période de levée préférentielle du vulpin est en septembre et octobre donc il se développe davantage si on sème à cette période. L’idéal est de semer entre mi-octobre et mi-novembre, mais le problème c’est que ça entraîne d’autres contraintes aux agriculteurs : une réduction du potentiel de rendement et des conditions climatiques plus difficiles. Nous conseillons aussi aux agriculteurs de faire des faux-semis qui sont parfois très efficaces. Mais les conditions climatiques de cette année ne sont pas favorables car l’automne très sec ne favorise pas la germination des mauvaises herbes. »

« Si le sous-dosage des traitements est très bien appliqué, c’est-à-dire sur des stades jeunes et/ou quand il n’y a pas encore de résistances, il peut être efficace. Mais sinon, il a plutôt tendance à sélectionner les mauvaises herbes résistances car elles ne sont pas éradiquées et donc elles continuent à se reproduire… »

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