Russie, Ukraine, Kazakhstan Un potentiel de production de 900 millions de tonnes de céréales ?
Les trois principaux pays producteurs de l’ex-Urss disposent de réserves de rendements et de productivité considérables sans avoir à entreprendre de grands travaux de mise en valeur ni de déforestation.
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Pour nourrir 9,1 milliards d’euros à l’horizon de 2050, une partie de la solution se trouve à l’est. Avec 150 millions d’hectares de terres labourables, la Russie, l’Ukraine et le Kazakhstan pourraient produire à eux trois six cents millions de tonnes de céréales sur la base d’un rendement de 6 tonnes par hectare.
Dans la Corn Belt de l'Est, un doublement des rendements n'est pas encore envisageable (© Terre-net Média) |
Envisager un tel scénario suppose une augmentation par quatre des rendements actuels et surtout une régularité de la production céréalière. Dans les faits, on en est loin.
En 2008, année record, la production de céréales n’a pas excédé 150 millions de tonnes. Les rendements moyens en Ukraine sont de 3,2 tonnes par ha pour le blé, de 2,5 tonnes pour l’orge et de 3,8 tonnes pour le maïs. Au Kazakhstan, le rendement en blé n’excède pas 2 tonnes hectare.
Produire 100 Mt en plus
Même un doublement des rendements est inenvisageable. Une projection de 250 millions de tonnes paraît en revanche une hypothèse réaliste selon Jean Jacques Hervé (1). Cette production serait ainsi répartie : 130 millions de tonnes pour la Russie, 100 million pour l’Ukraine et 15 à 18 millions de tonnes pour le Kazakhstan. La forte variabilité inter-annuelle constituera un handicap au développement régulier de la production de céréales dans ces trois pays.
Selon le président de la Berd (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) , « il est évident que l’Ukraine et une partie de la Russie peuvent contribuer de façon décisive à l’augmentation de la production alimentaire mondiale, sans avoir à entreprendre de grands travaux de mise en valeur, sans déforestation et en respectant les normes environnementales qui font désormais intégralement partie des cahiers des charges des entreprises ».
Les marchés doivent donc s’attendre à l’arrivée progressive de 100 millions de tonnes d’ici une dizaine d’années dont il reste à savoir sous quelles formes et pour quels débouchés (agrocarburants, aliments pour le bétail…).
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