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Visite de Nicolas Sarkozy La Fnsea demande à l'Etat "un effort très important" pour "tous les paysans"

Le syndicat majoritaire attend "un effort très important de l'Etat à l'égard de tous les paysans français", a déclaré lundi son président Jean-Michel Lemétayer, à la veille de l'annonce par le président de la République Nicolas Sarkozy d'un plan d'urgence "massif" pour le secteur.

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Le plan d'aide du gouvernement est "très attendu par tous les secteurs de production", a souligné le président du premier syndicat agricole français sur la chaîne Public Sénat. La Fnsea (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) attend un "ballon d'oxygène en matière de trésorerie dans les exploitations", a réaffirmé M. Lemétayer.

Par ailleurs, "j'ai demandé à ce que les banques puissent mettre 1 milliard d'euros sur la table avec des frais financiers pris en charge par l'Etat", a-t-il rappelé. "Je ne suis pas sûr que l'effort (de l'Etat) soit à la hauteur de ce que nous demandons" sur ce point, à savoir "la prise en charge de la totalité des frais financiers", a-t-il estimé. M. Lemétayer a en outre répété son souhait de voir le gouvernement alléger le coût du travail ainsi que certaines taxes comme celle sur le foncier non bâti. "On n'a pas le droit de laisser sur le bas-côté de la route des producteurs qui sont dans le désespoir parce que les prix sont déprimés", a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'accueil qui serait réservé mardi à Nicolas Sarkozy par les agriculteurs, le président de la Fnsea a estimé que "les paysans sauront respecter le chef de l'Etat", la situation étant "suffisamment grave".

"Des aides d'urgence sont évidemment nécessaires, mais une réelle volonté de défendre l'agriculture doit aller bien au-delà", a souligné de son côté la Coordination rurale lundi dans un communiqué. "A court terme, les aides qui pourraient être annoncées ne sauraient suffire si elles ne s'appuient pas sur un soutien des banques, y compris à destination des agriculteurs les plus en difficulté", ajoute le syndicat. Dénonçant "une rupture entre les agriculteurs et le syndicalisme majoritaire", la Coordination rurale demande par ailleurs au chef de l'Etat de "mettre en oeuvre ses promesses de modernisation du dialogue social" dans le secteur de l'agriculture.

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