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Agriculture La Coordination rurale "sceptique" sur application plan Sarkozy

La Coordination rurale s'est félicitée mardi du "discours volontariste" du chef de l'Etat sur l'agriculture prononcé à Poligny (Jura), tout en se déclarant "sceptique" sur les "moyens qu'il envisageait de prendre pour appliquer" les mesures annoncées.

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La Coordination rurale "prend acte du plan d'aide annoncé (650 millions d'euros, Ndlr) mais sous réserve que sa mise en oeuvre ne laisse personne de côté", a indiqué à l'Afp son président François Lucas. Il souhaite notamment que les banques prêtent aux agriculteurs les plus en difficulté, dans le cadre du milliard d'euros de prêts bonifiés annoncé par Nicolas Sarkozy. Le président de ce syndicat minoritaire souligne que le chef de l'Etat a "réitéré sa volonté de voir les agriculteurs vivre des prix de leurs produits". "Où nous sommes sceptiques, c'est sur les moyens qu'il envisage de prendre pour les appliquer", a-t-il tempéré. "On a noté avec satisfaction sa volonté de voir (l'Etat, Ndlr) moderniser et légitimer les interprofessions", ce qui répond "à nos critiques réitérées sur les interprofessions qui ne représentent qu'une partie des agriculteurs", a aussi souligné François Lucas.

Ce fut le cas lors de la grève du lait en septembre où le mouvement a été initié puis soutenu par des syndicats minoritaires, dont la Coordination rurale. La Fnsea, syndicat majoritaire, était apparue déstabilisée sur le terrain par un mouvement qu'elle désapprouvait. M. Lucas s'est par ailleurs déclaré "satisfait de voir alléger les charges sociales". "Mais on va proposer d'aller beaucoup plus loin avec l'application de la Tva sociale en agriculture", a-t-il ajouté. Il s'agit d'une protection sociale financée par les consommateurs avec une hausse de la Tva et une baisse des prix à la production. Il a jugé que "les dégâts que cause l'Organisation mondiale du commerce sur l'agriculture européenne et sur toutes les autres agricultures mondiales" avaient manqué dans le discours du président de la République.

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