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Distributeurs assignés par l'Etat " Victoire syndicale " pour la Fnsea et JA

Les syndicats agricoles FNSEA (majoritaire) et Jeunes agriculteurs voient une "victoire syndicale" dans la décision du gouvernement d'assigner neuf enseignes de la distribution devant les tribunaux pour pratiques abusives, indiquent-ils jeudi dans deux communiqués distincts. "Enfin la vérité apparaît au grand jour. C'est une victoire syndicale, la mobilisation" de la FNSEA et du syndicat Jeunes agriculteurs (JA) "porte ses fruits", estime la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles.

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Les syndicats Fnsea et JA sont satisfaits de cette
remise en cause des pratiques de la distribution
 (© Terre-net Média)
« Oui, nous avions raison de dire que la loi de modernisation de l'économie aurait des effets pervers. Oui, certaines pratiques commerciales de la grande distribution sont abusives, déloyales et illégales. Oui, il est nécessaire que l'Etat joue son rôle de gendarme, rôle qu'il a mis bien trop de temps à endosser », estime le syndicat agricole.

« Au-delà des montants en jeu, il s'agit là d'une remise en cause publique des distributeurs et de leurs pratiques », indique de son côté Jeunes agriculteurs. « Après cette première marche d'une vraie victoire syndicale, JA va poursuivre son action notamment au travers de l'exploitation des données de l'observatoire des prix et des marges, avec l'ambition de commenter avec les consommateurs ces premiers résultats », ajoute le communiqué.

Une remise en cause des partiques de la distribution

De leur côté, les producteurs de Légumes de France « se félicitent de l'action en justice du gouvernement », dans un communiqué. « Les remises, rabais et autres ristournes abusives et sans contreparties réelles, exigées par certaines enseignes du commerce de gros et de la distribution représentent en moyenne 4% du chiffre d'affaires des producteurs de légumes, soit une ponction indue » selon Légumes de France « de 130 millions d'euros chaque année », selon le communiqué. Le Gouvernement s'attaque « à l'un des deux principaux facteurs de la crise, celui de l'équilibre des relations commerciales et de la valorisation des productions françaises. En revanche, le problème des distorsions de concurrence subies par les producteurs de légumes reste entier et est exploité par le commerce », poursuit Légumes de France.

La Loi de modernisation de l'économie (Lme), promulguée en août 2008, a instauré la liberté de négociation des prix entre les centrales d'achat des grandes surfaces et leurs fournisseurs. L'un de ses objectifs était précisément de mettre fin à des pratiques considérées abusives vis-à-vis des fournisseurs. Les fournisseurs lésés dans les contrats examinés par la Dgccrf (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) sont essentiellement des Pme agroalimentaires, avait indiqué mercredi le secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli.

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