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Qualité des féveroles 2009 Des défauts visuels pourraient compromettre les exportations

Les surfaces de féveroles ont pris de l’ampleur et le volume de la production 2009 a suivi. La qualité s’avère satisfaisante pour les débouchés de la culture, en alimentation humaine ou animale. Cependant, une proportion record de grains tachés dans les lots pourrait réduire les capacités exportables. Reste à comparer à la qualité des féveroles des autres pays exportateurs.

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Année record pour la proportion de grains tachés. (© Terre-net Média)

La production 2009 de féveroles devrait atteindre 435 000 t, grâce à une importante extension des surfaces à 88 000 ha et à un rendement correct de 49,4 q/ha en moyenne nationale. La qualité des lots, assez secs et très peu bruchés, semble satisfaisante pour l’alimentation animale. La présence de lots tâchés surtout, et splittés également, altère la qualité visuelle pour les débouchés export en alimentation humaine. L’Unip précise que la rigueur du tri dépendra du niveau de qualité visuelle des féveroles des autres pays exportateurs, en particulier le Royaume-Uni.

Teneur en protéines : 28,4 % de la MS (moyenne nationale), un peu faible mais sans incidence sur les débouchés, qu’ils soient en alimentation humaine ou animale.

La Haute-Normandie, la Champagne, le Midi-Pyrénées ont enregistré des valeurs plus faibles alors que les plus élevées se trouvaient en Picardie, en Ile-de-France et en Basse-Normandie. Les cultures de Haute-Normandie ont mis en place un nombre d’étages fructifères et de grains très important, ce qui a dilué l’azote. En revanche, en Basse-Normandie, Picardie et dans le Centre Bassin Parisien, des stress thermiques après la fin de la floraison, accompagnés de stress hydriques, plus ou moins intenses, ont limité le nombre de grains et concentré l’azote dans ces derniers.


Les taux de protéines atteignent des niveaux satisfaisants pour les débouchés. (© DR)


Teneur en eau : 13,5 % (moyenne des lots réceptionnés chez les OS), beaucoup plus faibles que les deux dernières années. Les producteurs ont bénéficié, cette année, de meilleures conditions de récolte. La majorité des valeurs se situe entre 12 et 15 %, les extrêmes atteignant 9,2 % et 17,7 %.

Grains germés : aucun, la présence de grains germés reste un phénomène rare.

Grains splittés : 15 % des lots en contiennent plus de 10 %, 45 % de lots à moins de 1 %.
Liée à la faible humidité à la récolte, la présence de grains splittés peut également provenir de mauvais réglages de moissonneuses-batteuses.

Grains tachés : 37 % de lots en contiennent plus de 10 %, 28 % à moins de 1 %.
Année record pour la proportion de grains tachés, 2009 n’a pourtant pas présenté de conditions climatiques particulièrement favorables au développement de maladies. Les régions Champagne-Ardenne, Midi-Pyrénées, Basse et Haute-Normandie présentent les proportions les plus élevées. Dans les secteurs du nord-ouest, les taches pourraient provenir de réactions physiologiques suite à des impacts de grêle. Dans le sud-ouest, maladies, piqûres de bruches entraînant un noircissement peuvent expliquer les taches. Enfin, des températures élevées pendant le remplissage des grains ont pu provoquer des taches ou avoir un impact sur la couleur des grains.

Couleur : 83 % de lots de couleur claire dominante, 17 % des échantillons présentent une couleur de base tirant sur le rouge ou le marron.
Les lots présentent, par ailleurs, une certaine hétérogénéité : 28 % des lots ont plus de 10 % de graines d’autres couleurs. Il s’agit le plus souvent de graines tachées qui apparaissent brunes ou noires. Certains lots contiennent également des grains immatures, de couleur verte. Cette année, les plantes ont développé un grand nombre d’étages fructifères. Suite à des conditions stressantes en fin de cycle, les graines des étages supérieurs ont pu ne pas mûrir correctement et rester vertes.

Grains bruchés : 80 % de lots à moins de 1 % de grains bruchés, très bonne année.
Une meilleure maîtrise du ravageur depuis plusieurs années dans les principaux bassins de production explique ce bon résultat.

Propreté de la récolte : peu d’impuretés avant triage.

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