Au congrès de Biarritz La CR surfera sur la vague du succès des grèves du lait
La présentation du prochain congrès à Biarritz a été l’occasion de revenir sur les sujets d’actualité et en particulier la préparation de la loi de modernisation agricole et des principaux points auxquels la CR est attachée.
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François Lucas, président de la coordination rurale (© Terre-net Média) |
Fidèle à ses idées de reconstruire les outils d’intervention de la Pac, « aujourd’hui totalement disparus », et de relancer ainsi l’agriculture européenne, le syndicat dirigé par François Lucas approuve un certain nombre d’initiatives portées par Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture. Et en particulier, donner comme mission à la Pac, celle de nourrir les 500 millions européens. Il espère que la réunion du « G20 européen » qui rassemble les vingt pays en faveur d’une nouvelle régulation de la production agricole européenne, traduira l’impatience de ces pays pour conduire cette politique concrètement espérée.
En attendant, la nomination du nouveau commissaire européen à l’agriculture, le roumain et francophile Dacian Ciolos est une « bonne nouvelle. Et je mets cette nomination au crédit de l’action de Bruno le Maire et de la grève du lait », déclare François Lucas. « Avec la Pologne et la France, la Roumanie est un des pays où les décisions en matière agricoles prises à Bruxelles ne sont pas sans impact ! Aussi, il est difficile d’imaginer que les décisions seront prises contre les propres intérêts des paysans roumains ».
Trois questions à François Lucas
Quel est l’état de santé de la CR à deux jours du congrès de Biarritz ? Et au niveau européen ? A quoi attribuez-vous ces succès ? |
Premier point important, « mettre fin à la cogestion » en établissant les bases d’une représentation équitable des syndicats dans les interprofessions et autres instances représentatives en général. Les leaders de la CR espèrent que la modernisation du dialogue en agriculture ne sera pas une fois de plus un vœux pieux. « Les propos du président de la République sur ce sujet laissent espérer que la situation va peut être changer », pense François Lucas. Le second point vise à faire de l’agriculture un laboratoire social en faisant porter le financement de la protection sociale du travail sur le consommateur. Cette Tva sociale serait appliquée aux produits agricole français mais aussi importés afin de réduire les écarts de compétitivité. Il pourrait porter le taux de 5,5 % à 11%.
Enfin, troisième point, définir un cadre législatif pour permettre aux agriculteurs de se lancer en toute liberté dans la production d’énergie photovoltaïque en plus de leur activité agricole. La CR déplore la chape de plomb instaurée par les « soviets agricoles, et le syndicalisme majoritaire » pour empêcher le développement de cet activité.
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