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Sécurité au travail Gare aux vibrations !

Les agriculteurs passent d’innombrables heures au volant de leurs engins agricoles. Et les lombalgies liées aux vibrations sont reconnues comme une maladie professionnelle depuis 1999. Près de 200 cas sont recensés chaque année en France. C’est pourquoi la Mutuelle sociale agricole vient de sortir une brochure détaillant les facteurs de risques et les bonnes pratiques à adopter.

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Les vibrations entrainent des pathologies.
(© Agence 90c / Cambon)

La valeur limite  est de 1,15 m.s-2 sur 8 h d'exposition (© Agence 90c / Cambon)

Depuis 2005, un décret du Code du travail oblige tous les employeurs à évaluer le niveau d’exposition aux vibrations des salariés qui utilisent des engins agricoles pour les travaux agricoles, forestiers, et pour les espaces verts. Il est en réalité peu appliqué car ils ne sont pas équipés d’appareils de mesure. La Msa a donc formé une dizaine de conseillers de prévention à l’Inrs (institut national de recherche et de sécurité). « Ils vont établir une grande base de données, résume Dominique Schaeffner, ingénieur conseil en prévention. Il y a encore un gros travail car ce genre d'étude est toujours long à mettre en place. »

Quand elles sont trop fortes, les vibrations peuvent en effet provoquer des troubles digestifs (perte d’appétit, constipation), des troubles visuels (perte d’acuité, diminution de la perception du relief et des mouvements) et des troubles vertébraux (lombalgie, hernie discale). Et déjà près de 200 pathologies sont reconnues chaque année. « Mais c’est loin de représenter la réalité car certains n’entreprennent pas les démarches, et d’autres souffrent mais n’arrivent pas à le faire reconnaître car les radios et examens médicaux ne sont pas assez probants », estime Dominique Schaeffner.

Quels sont les facteurs de risques ?

Pour sensibiliser les conducteurs, la Msa vient de sortir une brochure de bonnes pratiques. « D’après nos premières observations, les travaux qui entraînent le plus de pathologies sont la tonte et la fenaison car on fauche, fane et on presse rarement avec le tracteur le plus performant de l’exploitation, et ce sont, en plus, des travaux réalisés avec de la vitesse et pas toujours en ligne. La manutention au champ avec des chargeurs télescopiques ou frontaux et les déplacements sur route font également partie des travaux les plus risqués. »

Des risques multipliés quand on augmente la vitesse, quand l’engin est dépourvu de suspension, quand la surface de roulement est irrégulière et quand la masse de l’engin est faible. « Et la sensibilité de l’utilisateur s’accroit s’il travaille dans le froid, dans une posture contraignante, s’il est stressé, s’il a déjà subi un traumatisme au dos ou encore s’il porte régulièrement des charges lourdes », ajoute l’ingénieur de la Msa.

Quelles sont les solutions ?

Très concise et illustrée de manière humoristique, la brochure donne les bons réflexes à adopter pour éviter les douleurs :

Pour en savoir plus, consultez directement  : la brochure de la Msa.

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