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Sondage Bva / Terre-net Média (1) Crise agricole : la dégradation économique des exploitations imputable à plus de 50 % aux charges, aux faibles prix et à la mondialisation

Le redressement rapide des comptes d’exploitation repose surtout sur des mesures efficaces à court terme. Et à long terme, sur des changements dans la conduite des systèmes de production.

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Graphique 1


(© Bva/Terre-net Média)

 

Baisse de revenu, endettement, problèmes de trésorerie, la dégradation économique des exploitations est avant tout imputable à des facteurs conjoncturels, extérieurs aux exploitations.

Selon une étude Bva réalisée auprès de 600 exploitants agricoles, elle serait liée pour 70 % d’entre eux à la baisse globale des prix de vente et pour plus de 50 % à la hausse des charges et à la mondialisation.

L’incidence des facteurs conjoncturels est si forte qu’elle conduit à reléguer au second rang les causes plus structurelles, supportées par tous les agriculteurs depuis des années: concurrence étrangère, hausse des charges de structure… Mais aussi à minimiser des erreurs de gestion qui auraient été commises. 

 

Graphique 2

(© Bva/Terre-net Média)

L’externalisation des travaux agricoles pour réduire ses charges de mécanisation 

Le recours à la mécanisation de groupe est pour une majorité des exploitants une solution pour réduire leurs charges. Elle est préférée à l’externalisation des travaux par un entrepreneur car nombreux sont les exploitants à vouloir en garder en main la conduite de leurs affaires.

Ceci dit, c’est d’abord sur leur exploitation que les agriculteurs pensent trouver les mesures les plus efficaces pour redresser rapidement leurs comptes. Les marges de progrès reposent sur une optimisation et sur un meilleur entretien de leur parc matériel actuel, mais aussi sur une protection phytosanitaire plus performante des cultures. Pour les éleveurs, améliorer l’autonomie alimentaire du troupeau fait partie des priorités.

Graphique 3


(© Bva/Terre-net Média)

 

L’échange de matériels, le recours à des Eta (12 %), la réduction de la main d’oeuvre (17 %) ou encore la modification du choix variétal (9 %) des plantes cultivées ne sont pas pour les exploitants des priorités pour redresser dans les plus brefs délais les comptes de leurs entreprises. En fait, ces options s’inscrivent dans le temps. Elles supposent des changements profonds dans la conduite des systèmes avec des effets bénéfiques à long terme seulement.

Les biocarburants, une solution pour être autonome mais pas pour réaliser des économies

Pour 47 % des exploitants agricoles les agrocarburants produits à la ferme sont d’abord un moyen pour être moins dépendants de la conjoncture (47 %). Ils ne permettent pas pour les deux tiers d’entre eux de diminuer les charges des entreprises.

 

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Voici un témoignage de Joel Sembel, agriculteur dans le 60

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