Fusion Afssa - Afsset Le directeur de l'Afsset met des "bémols"
Martin Guespereau, directeur général de l'Afsset (agence sanitaire environnement et travail) exprime certains "bémols" tout en se déclarant "pas du tout opposé" à la fusion avec l'Afssa (aliments), lancée mardi en conseil des ministres.
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« Notre position c'est le oui mais », a indiqué M. Guespereau à l'AFP. « Oui » à « l'étoffe internationale » des deux agences fusionnées et à la « simplification », ainsi qu'au conseil d'administration qui fait place aux associations, ou aux comités d'orientation « avec un vrai débat sur les programmes de travail ».
« Mais », parce qu'il y a, dit-il, de « vraies différences de culture entre les deux maisons ». Il pointe « les questions de rapport à l'incertitude, aux signaux faibles, la façon d'investiguer toutes les options, de tout tester, de ne pas se gêner pour remettre en cause les consensus ». Ce qui est très différent, selon lui, de la vision « plus productive » de l'Afssa qui « applique les méthodes classiques sans trop les remettre en cause ». « Cette originalité méthodologique a beaucoup de conséquences sur la liberté d'esprit de nos rapports », dit-il.
En lien avec cette méthode, l'Afsset cultive aussi -contrairement à l'Afssa- l'ouverture à la société civile et ne se borne pas à « un dialogue avec les ministères ».
Enfin il estime qu'il ne faut pas « marginaliser » la santé au travail. « C'est la sentinelle de la santé/environnement, ce sont les travailleurs qui sont exposés aux plus fortes doses, c'est là où on détecte les maladies », dit-il. Dans la grande agence, « c'est l'agriculture qui sera de très loin majoritaire », note M. Guespereau.
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