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Filière sucre Les planteurs de betteraves européens veulent exporter davantage hors de l’Union

Alors que le marché mondial du sucre est déficitaire et les stocks mondiaux sont au plus bas, les quantités disponibles en France sont supérieures aux capacités d’absorptions du marché communautaire. D’où la revendication réaffirmée des planteurs de betteraves européens de pouvoir exporter du sucre hors de l’Union.

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Marché du sucre: la situation de la France
tranche avec celle du marché mondial
(© Terre-net Média)
Mercredi 13 janvier, la confédération internationale des betteraviers européens (Cibe) « réitère sa demande urgente, faite une première fois le 14 décembre 2009, de pouvoir immédiatement exporter des quantités de sucre au-delà du plafond Omc fixé à 1,374 million de tonnes ».

La Cibe remarque que « les prix du sucre poursuivent leur hausse et atteignent des sommets. Le 11 Janvier 2010, les prix du sucre blanc ont atteint un nouveau record (723 $/t soit. 502 €/t) soit un niveau très nettement supérieur au prix du sucre dans l’Union européenne (prix européen de référence de 404,4 €/t) ».

« A ces niveaux de prix, les exportations de sucre européen ne peuvent, en aucun cas, être considérées comme subventionnées ».

Dans son communiqué du 17 décembre dernier, FranceAgrimer et le Conseil spécialisé « filière sucre » répondait déjà aux aspirations des professionnels : .« afin d’éviter que les quantités restantes soient reportées sur la campagne 2010/11 », « il conviendrait d’augmenter les attributions de certificats à l’exportation et de mettre à profit toute autre solution favorisant l’écoulement des sucres 2009/10».

« Au niveau mondial, on observe depuis quelques jours une forte hausse des cours déjà élevés du sucre. » « En une semaine, du 9 au 16 décembre derniers, les cours mondiaux ont augmenté de 84 $/t pour le sucre brut et de 66 $/t pour le sucre blanc. De nouveaux sommets ont été atteints sur le terme de mars 2010 : 572 $/t pour le sucre roux et 660 $/t pour le sucre blanc. »

Des stocks mondiaux historiquement bas  à la fin de la la campagne 2009/2010 selon FranceAgrimer

« Exprimés en euros, ces cours dépassent largement les prix de référence communautaires. Cette brusque tension intervient au moment où des doutes se font jour sur les niveaux des productions brésiliennes et indiennes, peut-être plus faibles qu’annoncées. Dans ces conditions, un retour important de l’Inde aux achats dans les prochains mois n’est pas exclu. »

FranceAgrimer soulignait par ailleurs que les « stocks mondiaux de sucre à la fin de la campagne 2009/10 (53 Mt selon l’Iso) seraient historiquement au plus bas ». Et « la progression de la production attendue en 2010/11 ne sera probablement pas suffisante pour reconstituer ces stocks à un niveau normal ».

Dans le même temps, en France, « l’équilibre du bilan du sucre sous quota suppose de vendre sur le marché communautaire au moins 1,5 Mt en 2009/10. » La production française de sucre hors quota est estimée à 1,8 Mt et celle de l’Union européenne plus de 4,3 Mt; bien supérieures aux capacités d’absorption du marché intérieur ».

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