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Agriculture européenne du 21ème siècle Vif Succès. Une conférence-débat a fait salle comble à Paris

Parler d’agriculture est le débat à la mode! Et lorsque des experts de toutes tendances, mais compétents, sont réunis pour en animer un, le public répond présent. Pour preuve la conférence débat à laquelle intervient le Mouvement pour une organisation mondiale de l’agriculture (Momagri), dirigé par Jacques Carles, délégué général.

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Jacques Carles, délégué général du Momagri.
(© Terre-net Média)
Un débat sur l’agriculture européenne au cours duquel le Momagri attire plus de monde qu’une conférence sur l’identité nationale! A Paris, à la maison de l’Europe, la salle était bondée mercredi 13 janvier 2010. Plus de 250 personnes de toutes obédiences syndicales et politiques ont écouté les conférenciers sur l’orientation à  donner, selon eux, à la Pac de l’après 2013.

Un débat riche en propos qui montre que relever le défi alimentaire mondial des trente prochaines années préoccupe une part croissante de la population. Il ne pourra être réalisé sans une agriculture performante qui mobilise tous les paysans de la planète.

Des invités prestigieux étaient donc réunis à cette conférence :

L’agriculture 1,5 fois plus subventionnée aux Etats Unis que dans l’Union européenne (1)

Le topo de Jacques Carles du Momagri a été l’occasion de remettre en cause les outils économqiues et comptables sur lesquels repose l’estimation des soutiens publics à l’agriculture des différents pays de la planète. L’indicateur ESP(2) habituellement retenu par l’Ocde pour évaluer ces taux de soutien ne prend pas intégralement en compte les fonds publics investis pour soutenir l’agriculture des pays membres de l’Organisation.

En remettant en cause les bases sur lesquelles sont calculés ces soutiens et en intégrant des critères ignorés par l’Ocde qui viennent en appui aux aides directes au secteur agricole (aide alimentaire, parité monétaire etc), Jacques Carles estime que l’agriculture américaine serait 1,5 fois plus subventionnée que l’agriculture européenne.

(1) Selon les premiers résultats de l’étude du momagri qui sera publiée au printemps.
(2) Estimation du soutien aux producteurs.

Des invités prêts à débattre ensemble avec sérénité même si leurs avis divergent.

Rare-Lucian Niculescu conçoit une évolution libérale de l’agriculture européenne assise sur de grands domaines (hérités en Roumanie des fermes collectives de la période soviétique) tandis que Stéphane Le Foll a profité de sa présence pour défendre à nouveau l’idée que la Pac doit devenir une politique agricole économique, écologique et européenne (PA3E). Renoncer à la diversité de l’agriculture européenne, c’est selon lui la mort assurée de l’agriculture. Et toujours selon le député européen, envisager une baisse du budget de la Pac ne contribuerait pas à renforcer les dotations publiques des autres politiques de l’Union. Elle serait d’abord un premier pas vers une renationalisation de la politique agricole européenne.

William Villeneuve a insisté sur la nécessité de renforcer la préférence communautaire. Les soutiens publics devraient davantage, selon lui, être liés à l’emploi dans les exploitations agricole qu’à leur surface. Selon le président de JA, l’avenir de l’agriculture européenne ne peut pas être envisagé sur le banc de la compétitivité mais sur une volonté de politique de garantir la sécurité alimentaire de 500 millions d’européens qui reposerait sur une agriculture et des territoires dynamiques.

Pour répondre aux différents enjeux que soulève l’avenir de l’agriculture européenne, Jacques Carles, délégué général du Momagri, mouvement pour une organisation mondiale de l’agriculture, a une solution. Elle n’est pas miraculeuse mais elle semble susciter une certaine unanimité. Il a présenté son modèle de fixation de prix agricoles par grande région, qui garantiraient une rémunération des paysans dans des marchés régulés. Pour en savoir plus, consulter le modèle du Momagri sur le site du mouvement.

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