Politique La crise érode le soutien des agriculteurs à Nicolas Sarkozy

Les agriculteurs apparaissent, avec les artisans, les deux catégories de la population les plus en ligne avec Nicolas Sarkozy. En février dernier, sa cote de popularité était positive, avec 47 % des exploitants (49 % des artisans) en phase avec le Président, contre 37 % des français.

Toutefois, l’institut Ifop constate, dans un sondage publié le 1er mars, que la cote de popularité de Nicolas Sarkozy a nettement moins bien résisté parmi les agriculteurs que dans l’ensemble de la population. Juste après son élection, elle était, auprès des agriculteurs, de 87 % (69 % auprès de tous les Français). Après s’être érodée la première année de son mandat, la popularité du Président a fortement chuté dès que les premiers effets de la crise agricole ont été ressentis. Sa cote de popularité a ainsi diminué de près de 50 % en trois ans.

Pourtant, Nicolas Sarkozy a débuté son mandat avec une prime de popularité de deux points supérieurs à celle de Jacques Chirac au début de son second mandat en 2002.

Elections régionales L’analyse des taux de lecture des fiches des neuf agriculteurs candidats aux élections régionales prouve, depuis leur publication sur les sites de Terre-net Média : - le vif intérêt porté à tous les candidats : le nombre de lecteurs est quasiment identique pour chacune des fiches publiées ; - une préférence pour la fiche de Philippe Loiseau lors de la publication le 23 février dernier de l’article récapitulant en liens les fiches des neufs candidats - la consultation des fiches était alors spontanée. - puis, avec la publication quasi quotidienne des fiches, un intérêt porté à chacun des candidats dans les mêmes proportions, toutes orientations politiques confondues (du Npa au Front national). Ce vendredi 12 mars, aucun écart significatif n'est à signaler et le taux de lecture de la fiche étiquetée Front national s’inscrit totalement dans la moyenne des autres fiches.

Ces dernières années, le rôle croissant de Nicolas Sarkozy sur la scène politique a coïncidé avec une évolution notable des affinités politiques des agriculteurs. Le premier parti bénéficiaire de cette évolution est l’Ump. L’Ifop constate que 42,6 % des agriculteurs sont proches du parti majoritaire en 2009 contre 30 % en 2005. En 2007, le taux de sympathie était de 45,5 % alors que Nicolas Sarkozy venait d’être élu.

L'Ump reste le parti des agriculteurs

Cette évolution s’est faite aux dépens du Front National (-7 points) et des « sans préférence partisane » (-12 points). Ceci dit, tous les partis ont perdu quelques points de popularité.

En fait, les résultats de ces sondages semblent montrer que la crise agricole sans précédent a davantage coûté à la popularité du Président de la République qu’au parti politique dont il est issu. Comme si le président du pouvoir d’achat est apparu sans moyens pour éviter la tragédie que vit le secteur agricole.

Une analyse par catégorie socioprofessionnelle des résultats des élections régionales montrera que le vote des agriculteurs les 14 et 21 mars prochains pourrait avoir depuis évolué.