Filière biodiesel Diester industrie présente les modalités de rémunération de ses graines
Suite à la disparition des Ace et du contrat jachères industrielles, la filière biodiesel se dote d’un accord interprofessionnel pour assurer un niveau minimum d’approvisionnement de ses outils de transformation. Dans ce cadre, Diester industrie présente les nouvelles modalités de rémunération des graines de colza et de tournesol pour 2010-2012.
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Philippe Tillous-Borde, président de Saipol et de Diester, explique qu’« au cours des dernières campagnes, les deux tiers de la production de colza partaient pour l’industrie non-alimentaire. Avec la disparition des Ace et des jachères, l’accord interprofessionnel permet d’assurer l’approvisionnement des outils industriels à hauteur d’au moins la moitié du niveau actuel. »
Un tiers de la sole d’oléagineux engagé pour le débouché industriel
Ainsi, un tiers de la surface française en oléagineux, colza et tournesol, sera engagée sous contrats d’approvisionnement industriel proposés par les transformateurs aux organismes de collecte et sous contrats de culture industrielle proposés par les organismes stockeurs aux producteurs de graines. Le collecteur peut proposer, de son côté, un contrat de culture industrielle aux producteurs. Devront y figurer la durée d’engagement, d’au moins trois ans, la surface totale mise en culture de colza et de tournesol pour 2010, la surface sur laquelle porte l’engagement, au moins égale à un tiers de la surface totale d’oléagineux.
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La formule de Diester industrie pour 2010-2012
Pour la période 2010-2012, Diester industrie propose donc une nouvelle formule de contractualisation en application de l’accord interprofessionnel : un engagement triennal, portant sur un tiers des surfaces, au niveau producteur, un tiers de la collecte, au niveau collecteur, d’oléagineux (colza et tournesol oléique). Les organismes stockeurs ont jusqu’au 15 juin pour faire leur déclaration à Diester industrie.
Pour le colza, la rémunération commence avec un prix d’acompte, et d’éventuels compléments de prix, versés en fonction de l’écart observé en cours de campagne entre le prix d’acompte initial et le Matif. Le prix d’acompte sera fixé fin juin à hauteur d’au moins 95 % de la moyenne du Matif, si celle-ci se situe entre 250 et 290 €/t. Xavier Beulin, président de la Fop et de Sofiprotéol, précise qu’« il s’agit là d’une garantie minimum, d’un filet de sécurité, et non du prix payé au producteur ! » Le niveau de garantie évolue d’ailleurs en fonction du marché.
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Différents niveaux de primes pour le collecteur
L’organisme stockeur recevra par ailleurs une prime d’engagement à deux niveaux. Pour l’engagement de ses producteurs, pour un tiers de leur surface, l’OS recevra une prime de 14 €/t, dont 10 €/t reversés aux producteurs. Pour les volumes engagés pour son compte propre, l’OS reçoit 11 €/t de graines. Enfin, une prime de marché sera accordée selon le site d’affectation des graines, pour « attirer les graines là où on en a le plus besoin ».
La rémunération des graines de tournesol se calcule sur la même base que celle des graines de colza. La prime, par contre, se situera entre 23 et 30 €/t selon l’évolution du marché, en fonction de la qualité des graines. Elle compensera la différence de seuil de teneur en huile demandée pour la fabrication d’huile entre colza et tournesol et les écarts de valorisation des tourteaux. Philippe Tillous-Borde tient à préciser que « le nouveau système de primes n’arrive pas au niveau de l’Ace mais que le prix importe plus que le montant de la prime. L’engagement contractuel pour des volumes et des surfaces permettra de maintenir les prix au niveau européen. »
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