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En dépit de la crise Le foncier rural reste une alternative pour les riches investisseurs

Acheter une propriété agricole, des vignes, ou des forêts reste une bonne alternative pour les riches clients de la banque Bnp-Paribas, en dépit d'une rentabilité faible et de la crise, ont indiqué mercredi à Paris les responsables de la division AgriFrance de la banque, active dans ce domaine.

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Les terres agricoles, les bois... convoités par les riches investisseurs.
 (© Terre-net Média)
Le foncier rural apparaît comme « une option raisonnable et porteuse d'avenir » à ceux qui veulent diversifier leurs placements, et investir dans des secteurs moins classiques que l'art, les métaux précieux ou l'immobilier. « C'est une valeur-refuge », a déclaré Benoît Léchenault, de la division AgriFrance et auteur d'un rapport sur le foncier rural en France en 2009.

 

« Les bilans des grandes exploitations sont mauvais, les prix des céréales ont baissé de plus de 30 % en 2 ans, le prix des engrais a beaucoup augmenté, et pourtant le marché se porte plutôt bien », a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse. « On a plus de demandes que d'offres pour des exploitations de plusieurs centaines d'hectares en France, où les prix sont un peu moins élevés qu'à l'étranger », a-t-il ajouté, « il faut cependant avoir une vision à long-terme, car ces investissements ne sont pas tout de suite rentables ».

En France, les prix les plus forts à l'hectare ont été atteints en Picardie, avec 11.000 euros en moyenne par hectare. Concernant les propriétés viticoles, autre secteur d'activités d'AgriFrance, M. Léchenault constate qu'il y a beaucoup plus de propriétés à vendre aujourd'hui, qu'il y a 2 ans. « En Bordelais, l'ensemble des propriétés viticoles à vendre actuellement vaut 700 millions d'euros, soit deux fois plus qu'il y a deux ans ».

L'offre est donc abondante, mais la demande est faible, sauf celle provenant de riches étrangers, en provenance d'Inde et d'Asie

Le rendement n'est que de 0,5 % pour les propriétés viticoles, mais les étrangers sont intéressés par le prestige et l'image liée aux grands vins français. Concernant les forêts, la situation reste difficile, avec une baisse des prix des bois. « La tranquille forêt fait cependant de plus en plus d'adeptes chez les investisseurs malmenés par les marchés financiers », et la demande en massifs forestiers de qualité reste élevée. En 2008, 140 massifs de plus de 100 hectares ont été vendus au prix moyen de 10.990 euros par hectare. La demande est forte surtout en provenance des personnes n'ayant pas d'héritiers directs. La loi prévoit un abattement fiscal de 75 % sur les forêts pour ceux qui en héritent.

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