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Montpellier Les agriculteurs, partenaires incontournables de la recherche

La première conférence mondiale de la recherche agronomique pour le développement (Gcard), réunie à Montpellier, a tracé le chemin d'un dialogue entre tous les acteurs de la filière agricole pour s'attaquer à la faim et la pauvreté et mis en lumière le rôle-clé des agriculteurs.

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La recherche a besoin des agriculteurs.
 (© Terre-net Média)
« Le temps est passé où nous pouvions fonctionner totalement isolés », a déclaré le docteur Monty Jones, directeur exécutif du Forum mondial de l'agriculture, à l'issue de la conférence qui s'est achevée mercredi. « Le temps est passé, a-t-il insisté, où nous décidions pour les agriculteurs ». « Ce sont les gens pour lesquels nous travaillons. C'est à eux de nous dire leurs besoins ».

Pendant quatre jours, près de 1.000 personnes -- scientifiques, chercheurs, agriculteurs, représentants d'organisations internationales ou d'associations -- se sont retrouvés dans la capitale languedocienne. Selon la Banque mondiale, 1,4 milliard de personnes dans le monde vivent dans une extrême pauvreté. La population mondiale va passer de 6 à 9 milliards à l'horizon 2050. Des « émeutes de la faim » avaient touché une trentaine de pays en 2007-2008.

Pour garantir la recherche et le développement d'une agriculture respectueuse de l'environnement, un engagement de tous les partenaires est indispensable, et à Montpellier, « la participation des agriculteurs a été réaffirmée », s'est félicité Pierre Fabre, le secrétaire exécutif de la Commission de la recherche agricole internationale (Crai).

Porte-parole de la Gcard, M. Fabre milite pour l'interaction entre le savoir des scientifiques, leurs idées, leur compréhension physique et biologique des choses, et celui des populations « qui ont des connaissances anciennes sur le fonctionnement de leur écosystème ». « Dans l'orientation que l'on peut donner aux recherches, les agriculteurs sont les mieux à même d'exprimer les véritables contraintes qu'ils rencontrent, où sont leurs difficultés à appliquer des innovations qui paraissent être tout à fait judicieuses aux chercheurs mais qui parfois se heurtent à la réalité de ce que sont les exploitations agricoles », a-t-il assuré.

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