Semis avec et sans labour « Quand ça devient compliqué, je sors la charrue »
Installée dans le Nord, à Cambrai, Hélène Lepève pratique à la fois le semis avec labour et le semis sans labour. Objectifs ? Simplifier le travail et gagner du temps.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Hélène Lepève continue à labourer avant ses têtes d'assolement. (© Terre-net Média) |
Un système intermédiaire
L’achat d’un semoir adapté, le Rapid 300 de Väderstad, avec la Cuma dont elle fait partie facilite aussi désormais sa démarche… « L’avantage c’est que c’est un outil polyvalent labour et non labour. Il permet de supprimer un passage de déchaumeur car il est équipé de disques devant et la trémie de 2 tonnes offre une bonne autonomie. »
Hélène Lepève a supprimé le labour sur céréales mais elle continue à utiliser sa charrue pour ses têtes d’assolement, c'est-à-dire avant les betteraves, le lin ou le maïs. « Passer en total non labour impliquerait un changement complet de technique et donc tout un apprentissage. Or je ne suis pas totalement convaincue. Je reste donc sur un système intermédiaire. J’ai pris les avantages du non labour sans les inconvénients. C'est-à-dire que quand le désherbage devient compliqué à gérer, je sors la charrue. Polyvalente, je m’adapte aux conditions pédoclimatiques. »
L’importance du déchaumage
Choisi avant tout pour gagner du temps et de l’autonomie, le non labour sur céréales lui permet d’économiser un tracteur et un chauffeur. « Il faut en revanche mieux planifier la préparation du sol et l’arrivée du semoir, prévient-elle. Il ne faut pas passer trop tôt le déchaumeur afin de pouvoir semer rapidement derrière pour éviter les repousses et les salissures. Changer ses pratiques de déchaumage devient donc capital. Avant je passais deux fois avec un déchaumeur à dents. Là pour mieux découper la paille et bien préparer la ligne de semis, j’alterne un déchaumeur à dents et un déchaumeur à disques. »
Déjà dans la recherche de la « juste dose » d’intrants avant, l’agricultrice nordiste n’a pas constaté de réduction de consommation depuis qu’elle s’est mise au non labour. « Si je suis en partie passée aux Tcs, c’est pour me simplifier la vie. Mais je faisais déjà très attention aux apports d’engrais et de désherbants grâce à un suivi poussé de mes parcelles, souligne Hélène Lepève. Le suivi cultural est primordial. Avec des observations et des adaptations permanentes. Je passe chaque semaine beaucoup de temps à faire le tour des parcelles. Les conseils du technicien de la chambre d’agriculture et les échanges avec les autres agriculteurs de la Cuma et du groupe cultural m’aident aussi beaucoup. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :