Crypto-net Pas de risque actuel d'attaque de sclérotinia mais restons prudents
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Les apothécies libérées par les spores dans l’atmosphère peuvent être diffusées sur plusieurs kilomètres par les vents. Quand ces spores atteignent les pétales, à leur chute, elles peuvent contaminer les tiges de colza à l’aisselle d’une feuille.
La contamination aura lieu dans des conditions météo bien précises. Tout d’abord, il est utile qu’il y ait une présence d’eau libre afin de faciliter le collage des pétales sur les feuilles lors de la défloraison. Il faut savoir qu’une seule ascospore sur un pétale suffit à engendrer une infection.
Ensuite, lorsque le pétale entre en contact avec une feuille, la germination de l’ascospore s’effectue en trois heures à 20°C en conditions d’humidité saturante (+ de 90 % hygrométrie). Au bout de trois jours la totalité des cellules du pétale sont nécrosées. Quelques jours plus tard, sous le pétale, apparaît une tache de pourriture. Les températures influencent fortement la rapidité de l’évolution des symptômes. En effet, à 20°C, ils apparaissent en 60 heures, et à 10°C, en 120 heures.
La météo post-contamination peut jouer un rôle sur l’évolution des symptômes. Un temps sec peut limiter la progression du champignon, mais si cet intermède ne dure pas plus d’une semaine, le champignon reprend sa progression
Cette année, le temps froid et sec, qui s’est installé depuis le début de la floraison du colza, n’est donc pas très favorable au sclérotinia. Cependant, en 2007, année où la météo était identique à celle de cette année, des contaminations importantes avaient fait beaucoup de dégâts dans les colzas.
Sur le graphique ci-dessous qui permet de situer les principaux facteurs de risques du sclérotinia (hygrométrie et températures), on peut voir que pour le moment l’année se situerait au niveau d’une année moyenne. Comparée à 2007 où les hygrométries étaient aussi faibles, les températures sont beaucoup plus basses.
Le graphique ci-dessous montre le cumul de la durée de l’hygrométrie, supérieur à 80 % à partir du stade F1. L’année en cours (courbe rouge) est en dessous de la normale (courbe bleu) et au-dessus de 2007 (courbe rose).
La vigilance s’impose donc, et on pourrait dire aujourd’hui que le seul facteur limitant le sclérotinia est la faiblesse des températures. Sur les douze dernières années, les années froides n’ont jamais été des années à forte attaque de sclérotinia, contrairement aux années à faible hygrométrie (2007 – 2003).
Stade optimal de traitement
Le stade optimum de traitement est le stade G1 dit « chute des pétales » ou « 10 premières siliques formées de moins de 2 cm ». Il est vrai que le repère visuel n’est pas très facile. Mais ce stade peut être calculé assez facilement à partir du stade début floraison (1ères fleurs ouvertes : voir photo) en comptant 100°C base zéro à partir de cette date.
Le stade début floraison correspond à 50 % des tiges ayant au moins une fleur ouverte. La parcelle est plus verte que jaune.
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Début floraison 0°C cumulé |
Début floraison + 15°C cumulés |
Début floraison + 200°C cumulés |
Un retard de cinq jours de la date d’intervention peut entraîner une chute d’efficacité de plus de 50 %. Sur une exploitation ayant plusieurs variétés de précocités différentes, toutes les parcelles ne devront pas être traitées le même jour.
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