Les "grandes cultures" Un secteur de poids, des exploitations hétérogènes
Les producteurs de "grandes cultures", dont les céréaliers qui manifestent mardi constituent le gros des troupes, représentent un secteur de poids dans l'agriculture française, mais hétérogène en termes de revenus et d'exploitations.
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« Les grandes cultures » : 12 millions d’hectares
Les "grandes cultures", des situations contrastées. (© Terre-net Média) |
L'Hexagone est de loin le premier producteur européen de céréales devant l'Allemagne et en vend près de la moitié à l'étranger. La France est le second exportateur de céréales au monde. Les autres « grandes cultures » représentent des surfaces bien moindres (2,6 millions d'ha).
Des grandes exploitations spécialisées
Sur les 320.000 exploitations professionnelles agricoles, une sur quatre est spécialisée en grandes cultures. Si leur nombre a tendance à diminuer, comme dans tous les secteurs agricoles, elles voient leurs surfaces s'agrandir avec une mécanisation toujours plus poussée. Leur taille moyenne approche les 120 ha, ce qui leur a permis pendant des années de bénéficier largement des aides européennes, longtemps attribuées à l'hectare. Ces exploitations à la pointe de la technique et qui pratiquent un rendement maximal, sont surtout présentes dans le Centre, l'Ile-de-France, Champagne-Ardenne, Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, par exemple.
Aux côtés d’exploitations mixtes beaucoup plus modestes
Unigrains, la société financière créée il y a cinquante ans par les céréaliers, compte 35.000 exploitations de polyculture-élevage qui cultivent à la fois quelques dizaines d'hectares de céréales ou d'oléoprotéagineux, à côté d'un élevage de volaille ou de porcs. Ces exploitations, beaucoup plus modestes et plus artisanales, sont surtout présentes en Pays-de-Loire, Bretagne et Auvergne.
L'état du marché La France a dû faire face à une conjoncture défavorable avec des exportations en baisse. Avec le recul de l'euro, celles-ci ont repris, mais les prix ne sont pas suffisamment rémunérateurs car les stocks de blé dans le monde se sont reconstitués, après les mauvaises récoltes de 2007. Ils sont aujourd'hui estimés à 200 millions de tonnes, du jamais vu depuis 2000. Les producteurs français s'inquiètent aussi de la volatilité des prix. Après une envolée en 2007 et sur une partie de 2008, les cours ont chuté. Depuis 2010, la tonne de blé avoisine les 112/113 euros, contre 193,3 et 197,7 euros en moyenne la tonne en 2007 et 2008.
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