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Dacian Ciolos à Copenhague « Le volcan a prouvé la nécessité d'une politique agricole forte »

Le commissaire européen à l'Agriculture Dacian Ciolos a plaidé lundi à Copenhague en faveur d'une politique agricole commune (PAC) "forte" pour faire face aux défis parfois inattendus comme le chaos créé par le nuage de cendres volcaniques venu d'Islande.

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Dacian Ciolos, le commissaire européen à l'Agriculture. (© DR)
Le secteur agricole européen a besoin « d'une politique forte pour faire face aux défis de demain » car l'approvisionnement de l'Europe « en produits alimentaires sains et de qualité n'est pas garanti », a déclaré M. Ciolos au cours d'une conférence à Copenhague sur la PAC après 2013. Ainsi, il a suffi de « quelques jours d'interruption » du trafic aérien européen à cause d'un nuage de cendres volcaniques venu d'Islande pour que « certains supermarchés soient inquiets quant à leur approvisionnement en certains fruits et légumes », a-t-il observé.

Evoquant la réforme de la PAC, son « principal défi » dans les cinq années à venir pour que l'agriculture européenne soit « moderne, tournée vers l'avenir et bien comprise des citoyens », le commissaire européen a estimé que « les soutiens publics devaient être répartis de manière équitable et transparente ». Il faut, selon lui, « poser la question d'une répartition mieux équilibrée entre les Etats membres, entre les régions et entre les différents types d'agriculteurs ».

Ne pas laisser la crise détruire l'agriculture

Mais il « ne faut pas accepter, dit-il, de laisser la crise détruire des pans entiers de l'agriculture européenne, au nom de la réalité du marché », appelant à « prendre en compte l'effondrement des revenus des agriculteurs en 2009 ». « Ces derniers mois, même des exploitations parfaitement compétitives en temps normal ont été mises en difficultés » et « les revenus agricoles se sont effondrés de façon véritablement dramatique », a-t-il constaté.

La présidence espagnole de l'UE a soumis fin mars aux ministres européens deux textes sur des aspects centraux de la réforme de la PAC après 2013: les mesures de gestion des marchés et l'amélioration du fonctionnement de la chaîne d'approvisionnement alimentaire. Un petit groupe de pays partisans d'une plus grande libéralisation du secteur agricole (Grande-Bretagne, Suède, Danemark et Tchèques en tête) a refusé d'y souscrire. Les discussions sur l'avenir de la PAC et le futur budget de l'UE à partir de 2014 ne font que commencer.

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