Le Satscan, outil de modulation en temps réel développé par Satplan, repère les variabilités intraparcellaires et commande au pulvérisateur ou à l’épandeur pour une application de la dose nécessaire et suffisante à l’endroit voulu.
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Damien Marquilly annonce une économie de 10 % d’intrants
et une qualité de récolte augmentée jusqu’à 5 %
grâce à la modulation. (© DR)
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Les besoins en intrants varient au sein d’une même parcelle du fait de l’hétérogénéité des sols, de l’état du sol, des stades de développement de la plante. Pouvoir appliquer la dose adéquate selon les besoins de la plante à tel ou tel endroit de la parcelle répond au besoin réel d’optimisation des apports d’intrants. Damien Marquilly de Satplan a présenté, à l’occasion du salon Terre à terre 2010, consacré à la pulvérisation, Satscan, un outil de modulation en temps réel, utilisable sur blé, colza et orge d’hiver.
Modulation et état de la végétation
Jusqu’à six capteurs de biomasse, disposés sur une rampe frontale de dix mètres de large ou directement sur la rampe du pulvérisateur, envoient leurs informations à un outil d’aide à la décision disposé dans la cabine du tracteur. Utilisant des modèles agronomiques développés en partenariat avec la chambre d’agriculture d’Ile de France, en fonction des choix de l’utilisateur et des informations transmises par les capteurs, l’outil pilote le dosage des éléments apportés à la culture : fongicide, raccourcisseur, fertilisant… En complément de la modulation de dose, Satscan permet de rendre compte de l’évolution de la végétation sur une parcelle.
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Blé : quand utiliser le Satscan ?
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Dans une parcelle de blé, par exemple, le passage de Satscan, pendant l’automne, débouche sur une cartographie de peuplement. En sortie d’hiver, une carte de biomasse permet la modulation du premier apport d’azote et le calcul d’un potentiel de rendement. « La modulation du premier apport a pour objectif d’augmenter le potentiel de tallage et donc le nombre de talles au m² », rappelle Damien Marquilly. Une mesure au stade épi 1 cm permettra de moduler la dose de raccourcisseur en fonction du risque de verse.
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Pourquoi protéger de la même manière alors que le potentiel varie
presque du simple au double ?
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Économies d’intrants et gains de rendement grâce à la modulation
Damien Marquilly évoque plusieurs études comparatives entre conduite modulée et non-modulée : une étude d'Arvalis-Institut du végétal montre que l'utilisation d’outils tels que le Satscan ou l'Hydro-N-Sensor aboutit à une économie de l'ordre de 10 kg d'azote sur blé et de 20 kg sur colza. Avec une fumure générale aux alentours de 200 kg d'azote à l'hectare, l'économie peut donc aller jusqu’à 10 %.
Par ailleurs, l'application de la dose juste et donc la possibilité de moduler le raccourcisseur permet, selon une étude de Yara, d'économiser entre 10 et 30 % de produit selon les parcelles. Enfin, selon Arvalis et Farmstar, la prévention du risque verse permet de réduire la note de 15 €/ha les années à risque faible et d’éviter une perte de rendement de 10 à 15 q/ha en années de risque fort.
Concernant la récolte, plus homogène, elle présente moins de petits grains qui pénalisent le Pmg et donc le rendement final. Yara et Arvalis-Farmstar ont relevé des gains de rendement de blé entre 3 et 3,5 q/ha en moyenne, et jusqu’à 5q/ha.
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