Météo Conséquences sur la récolte 2010
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Sur le poids de mille grains (Pmg)
Il existe une très forte corrélation entre le Pmg et le cumul de températures base 25 °C entre le stade floraison et le stade pâteux. Au nord de la Seine, les blés devraient atteindre ce stade autour du 14-16 juillet. Dans ces régions, les grains sont remplis à 75 %. On peut donc tirer un bilan sur l’ensemble de la France dès aujourd’hui.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir. (© DR) |
Cette année seuls les blés bretons ont été épargnés par les fortes températures en cours de remplissage, alors que ceux de l’est et du sud de la région Centre ont certainement subit de gros dégâts. Au nord de la France, où les céréales sont encore en palier hydrique, les pertes de rendements pourraient être importantes. Il faut savoir qu’une journée à 30 °C équivaut à une perte d’1q/ha par jour.
2010 est l’année ayant le cumul de températures le plus important depuis 2007. Au cours des vingt dernières années, seule 2005 a connu des températures aussi élevées en période de remplissage de grains. En 2005, le rendement moyen France était de 71 q/ha alors que les biomasses sortie hiver étaient plus élevées que cette année et que la montaison avait eu lieu sans stress hydrique. Il y a de fortes probabilités que le rendement moyen France soit inférieur à 70 q/ha. Les pertes moyennes pour la France pourraient aller jusqu’à 2-3 quintaux de moyenne.
Sur les taux de protéines
Les températures supérieures à 25 °C sont favorables à la formation des protéines. Sur la carte ci-dessous, la modélisation pour la France au 30 juin fait ressortir un taux de protéines moyen au-dessus des normales de 0,3 points. Les régions qui devraient obtenir les valeurs les plus élevées sont l’extrême Nord et l’extrême Sud du fait des températures élevées durant le palier hydrique. On peut s’attendre à un taux de protéines moyen France compris entre 12,1 et 12,3.
Sur le poids spécifique
Le poids spécifique pourrait également être au rendez-vous. Cependant un excès de pluie au moment de la récolte pourrait inverser la tendance. Pour le moment, la modélisation montre 90 % de la production au-dessus de 76,0. Seule une petite zone autour de Toulouse pourrait avoir des PS légèrement inférieurs aux normales.
Sur le risque mycotoxines
Pour le Sud :
En-dessous de la ligne Nantes, Auxerre, Lyon, le risque est le plus élevé puisque la floraison a connu plus de 7 jours de pluies avec des températures supérieures à 18 °C. La fusariose roseum devrait y être majoritairement présente. Une zone située entre Montélimar et Toulouse ne devrait pas être trop concernée par le phénomène.
Pour le Nord :
Sur l’extrême Ouest, les jours de pluies ont été nombreux mais les températures de contamination ont été intermédiaires entre celles propices à Fusarium roseum et celles favorables à Fusarium nivale. Les deux pourraient être au rendez-vous. Sur la bordure maritime, les jours de pluies ont été moins nombreux, et les températures plus faibles, la fusariose roseum devrait se faire plus discrète.
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Sur le risque de germination
La phase d’induction débute au stade laiteux, soit approximativement 550 °C après l’épiaison. Pendant cette phase, les températures élevées diminuent la durée de la dormance. Il est possible d’estimer le risque de germination en calculant la quantité de chaleur reçue en base 12,5 °C. Ces températures élevées en cours de maturité sensibilisent le grain à la germination sur pieds.
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Une grande partie de l’Hexagone se trouve en situation de risque élevé pour les variétés sensibles. Un faible nombre de jours de pluie au moment de la récolte pourrait provoquer une germination sur pieds.
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