Projet Pac 2014/2020 La France et l’Allemagne feront des propositions communes fin septembre
Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, et sa consoeur allemande, Ilse Aigner, travaillent « de façon rigoureuse et approfondie » à l’élaboration de « propositions communes » pour réformer la Pac. Ils les présenteront à la fin du mois de septembre aux autres états membres, en espérant que ce travail constituera une base de réflexion solide pour susciter l’adhésion d’une large majorité d’entre eux et pour définir ensuite un projet commun aux Vingt-sept. L’enjeu est la défense de la seule politique mutualisée européenne.
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Parce que l’on ne change pas une stratégie qui gagne, Bruno Le Maire opère comme pour la crise du lait, à savoir : définir un projet Pac destiné à susciter l’adhésion d’une large majorité d’Etats membres en travaillant d'abord avec l’Allemagne, "résolue avec la France à défendre une Pac forte", pour élaborer des positions communes et pour les présenter ensuite aux autres membres de l’Union. Ce qui conduirait alors, nous pouvons l'imaginier, à un nouvel Appel de Paris (décembre 2009) afin de « défendre une agriculture dans sa diversité sur l’ensemble du territoire », comme le souhaitent les deux ministres de l’Agriculture.
En attendant, Bruno Le Maire, optimiste, s’attache à « coordonner les positions de deux pays en amont. Des points sont encore à régler mais nous tiendrons des négociations secrètes jusqu’à obtenir un accord définitif », assure-t'il.
Quels points à régler ? La question est restée sans réponse. « Le diable est dans les détails ! » ,souligne Ilse Aigner. En fait, ce n'est pas encore le moment de parler d'aides, de budget ou de pilier ! Ceci dit, les bonnes relations de travail, voire d’amitié, affichées par les deux ministres de l’Agriculture ce mardi 20 juillet augurent des réponses prochaines aux questions en suspens.
« C’est dans l’intérêt de tous les Etats de l’Union que la France et l’Allemagne (un tiers de la production agricole européenne et contributeurs nets au budget européen) affichent une position commune », assure Bruno Le Maire. Il n’est pas question selon le ministre de l’Agriculture français de réitérer le scénario qui a prévalu lors des précédentes négociations de la réforme de la Pac en 2001 « Les questions agricoles avaient conduit à des conflits majeurs entre les deux pays et à des négociations difficiles », se souvient Bruno Le Maire. « C’est unies que la France et l’Allemagne tiennent à aborder cette année l’échéance de 2014 », a répété à plusieurs reprises le ministre, soutenu mot pour mot par sa consoeur allemande.
Il est vrai que depuis, l’environnement international a radicalement changé.« Nous sommes persuadés que l’agriculture est un défi majeur à relever pour l’avenir. Face à l’Inde, la Chine et le Brésil, il est important que l’Union européenne se dote d’une politique forte » et que la France et l’Allemagne en soient les piliers.
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