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Organismes génétiquement modifiés France : un maïs Ogm fait un discret retour au catalogue des semences

Le ministère français de l'Agriculture a inscrit courant juillet un maïs Ogm au catalogue officiel des semences en dépit de la suspension des cultures génétiquement modifiée en France depuis 2008, ont révélé lundi Greenpeace et la Confédération paysanne.

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Ce décret, daté du 20 juillet, est paru dans l'édition du Journal officiel datée du 25 juillet. Contacté par l'Afp, le ministère de l'Agriculture a expliqué que cette autorisation ne concernait "que la commercialisation du maïs T25 et non sa mise en culture". "Ce n'est qu'une autorisation de commercialisation pour dix ans, pas de culture. En aucun cas cette variété ne pourra être cultivée en France", a insisté un porte-parole.

« En aucun cas cette variété ne pourra être cultivée en France »


L'autorisation ne concerne « que la commercialisation du maïs T25 et non sa mise en culture » explique-t-on au ministère de l'Agriculture. (© Photo Terre-net Média)
La France a déclenché en janvier 2008 auprès de Bruxelles la "clause de sauvegarde" qui permet à tout Etat membre de l'Union européenne de suspendre la culture d'un organisme génétiquement modifié. Selon le ministère, qui dément toute volonté d'agir au creux de l'été, c'est "le Conseil d'Etat, saisi en 2004 par les entreprises commercialisantes, qui a imposé en octobre 2009 cette réinscription du maïs T25, arguant que le ministère n'avait pas motivé son refus" précédemment.

Pour Arnaud Apoteker, l'expert Ogm de Greenpeace, "c'est une démonstration de force du lobby agro-industriel: les entreprises françaises vont ainsi pouvoir vendre ailleurs une semence dont on considère, avec la clause de sauvegarde, qu'elle est trop dangereuse pour être cultivée en France". M. Apoteker, qui dénonce "un double standard", remarque également que le T25 est "un maïs tolérant à un herbicide très toxique, le glufosinate d'ammonium d'ailleurs interdit au sein de l'UE pour le maïs et qui fait partie des 22 substances que l'Europe a décidé d'interdire à partir de 2017". "En attendant, la France va être responsable de sa réintroduction en Europe", ajoute-t-il.

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