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Production d’électricité photovoltaïque Seuls les nouveaux projets sont visés par la baisse de 12 %

Sans coefficient de rattrapage pour atténuer la baisse des tarifs, l’annonce du gouvernement pourrait mettre en péril le développement de la filière photovoltaïque au Nord de la Loire, faute de pouvoir rentabiliser les projets d’investissement envisagés.

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L’annonce du gouvernement de diminuer de 12 % les tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque a surpris les installateurs de panneaux solaires. La baisse était attendue mais pas avant 16 mois. Aussi, elle risque de mettre en difficulté des entreprises d’installation de panneaux qui avaient investi massivement pour faire face à la croissance du marché.

Si les professionnels ont pu digérer la révision des tarifs de janvier dernier grâce à la baisse des prix des fournitures et du coût des installations, certains craignent que la nouvelle annonce soit pour nombreux d’entre eux fatale.


(© www.photovoltaique.info)
En attendant, la diminution des tarifs ne concerne que les porteurs de projets. Autrement dit, elle ne remet pas en question les contrats de vente déjà conclus et les installations en fonctionnement. Mais comme elle aura des répercutions sur l’ensemble de la filière photovoltaïque, les fournisseurs devront immanquablement contracter leurs prix si ils veulent, à leur niveau, soutenir le développement de la production solaire.

Pierre Delabassé, directeur commercial d’Agriwatt reste cependant optimiste car la décision du gouvernement ne remet pas en cause les objectifs du Grenelle de l’environnement : une production d’énergie renouvelable représentant 20 % de l’énergie totale produite en France et une croissance annuelle de la production d’électricité photovoltaïque de 500 mégawatt.

Coefficient de rattrapage

Toutefois la baisse des tarifs serait selon le directeur d’Agriwatt acceptable si elle était modulée. Il serait en effet judicieux d’affecter les coefficients de rattrapage à l’ensemble des programmes dont bénéficient actuellement les installations sur sol. Au Nord de la Loire, le tarif de base est majoré de quelques pourcents pour prendre en compte le déficit d’ensoleillement. Dans l’Oise, la majoration est de 7 %. Si ce coefficient était appliqué, la baisse des tarifs aux nouveaux projets ne serait plus que de 5 % (12 % - 7 %).

Une modulation des tarifs assise sur des critères géographiques permettrait ainsi d’assurer un développement harmonieux des installations électriques sur l’ensemble du territoire et d’éviter un déséquilibre Nord-Sud. Avec une concentration des équipements dans le Sud de la Loire où la rentabilité des installations est assurée, même avec des tarifs réduits, et une région Nord sous-équipée, l’ensoleillement n’étant pas suffisant pour rentabiliser les équipements.

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