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Revenus agricoles Les très fortes disparités intra-sectorielles s’ajoutent aux écarts sectoriels

Une étude du ministère de l’Agriculture portant sur les revenus agricoles centrée sur 2008 montre que les écarts de revenus des exploitants d’un même secteur d’activité sont aussi importants qu’entre les différences de revenu intersectorielles.

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(© Ministère de l'Agriculture)
Aux différences de revenus entre spécialisations (voir encadré), s’ajoutent de très fortes disparités internes. Dans toutes les spécialisations, des revenus très élevés et des revenus très faibles coexistent, dans des proportions différentes. L’éventail des revenus est très ouvert en viticulture, en grandes cultures et en arboriculture fruitière pour l’année « 2007 » (moyenne des années 2006, 2007 et 2008 - voir graphique).

L’écart entre le revenu plancher des 25 % ayant les revenus les plus élevés et le revenu plafond des 25 % ayant les revenus les plus faibles (intervalle interquartile, voir définitions) est respectivement de 50.000, 41.000 et 31.000 euros pour ces trois secteurs contre 26.000 euros toutes exploitations confondues. En revanche, en production animale, l’éventail est plus resserré : l’intervalle interquartile est de seulement 15.000 euros pour les éleveurs d’ovins, 18.000 et 19.000 respectivement pour les éleveurs de bovins lait et bovins viande et 26 000 euros pour les éleveurs de porcins, volailles.

Ecarts de revenu par branche

Le revenu (Rcai) médian par actif non salarié atteint 17.000 euros en 2008 pour l’ensemble des exploitations professionnelles.
Le quart des exploitations les plus performantes dégage un revenu par actif supérieur à 32.200 euros contre moins de 5.400 euros par actif pour le quart des exploitations qui génèrent les plus faibles revenus.
Le revenu médian par actif atteint 28.700 euros en grandes cultures, mais est inférieur à 10.400 euros pour les éleveurs de bovins viande et d’ovins, caprins et autres herbivores.
Le rapport entre le revenu plancher des 25 % ayant les revenus les plus élevés et le revenu plafond des 25 % ayant les revenus les plus faibles (rapport interquartile, voir définitions) est également particulièrement élevé en  viticulture d’appellation et en arboriculture fruitière (respectivement 11,8 et 7,5). Ce ratio est minimal en viticulture courante, puisque plus de 30 % des exploitations professionnelles y ont des revenus négatifs, et en élevage bovins lait où il vaut 2,7.

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