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Colza La nuisibilité de l'oïdium diminue avec sa date d’apparition
Les essais menés par le Cetiom montrent une très forte corrélation entre la date d’apparition de l’oïdium et sa nuisibilité. Globalement, la nuisibilité diminue de 0,7 q/ha chaque fois que l’attaque est retardée de dix jours.
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« En 2009, dans le Sud-Est, les premières tâches étoilées sont arrivées début avril, mais la maladie n’a explosé que tardivement », relate Gilles Beugniet, Cetiom. Dans le Sud-Ouest, les symptômes d’oïdium sont apparus relativement tardivement (début mai) et la pression de la maladie a été faible. Sur les deux sites d’essais du Cetiom, représentatifs du contexte de chaque région, en Crambade (31) et Beziers (34), la nuisibilité mesurée est respectivement de 3 q/ha et 7 q/ha.
Si la modalité avec le Joao à 0,7 l/ha semble avoir un meilleur rendement que celles avec le Joao à 0,5 l/ha ou le Sunorg Pro à 0,8 l/ha, les performances de ces trois produits appliqués à G1 sont statistiquement équivalentes. L’ensemble de ces résultats confirme les références existantes.
Quelles que soient les années, on note que cette nuisibilité est toujours supérieure à 2-3 q/ha avec 6 q/ha en moyenne sur en Cramhade et 8 q/ha sur Béziers. La maladie arrive toujours en premier sur Béziers.
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En situation de faible pression tardive
« C’est le traitement à G4 qui contrôle le mieux la progression des symptômes. Par contre, les rendements obtenus à G1 et à G4 sont équivalents », explique Gilles Beugniet.
Stratégie de lutte fongicide de printempsLa stratégie de lutte fongicide de printemps doit s’envisager selon la situation à risque sclérotinia (suivre analyses de risque des BSV).En situation à risque sclérotinia, le premier passage est obligatoirement positionné au stade G1, en utilisant un produit efficace contre sclérotinia et oïdium. Un second traitement peut avoir lieu avant le 10 mai, en cas de forte progression de l’oïdium après G1. En situation sans risque sclérotinia, un passage est à réaliser, si la présence d’oïdium est observée. En bordure méditerranéenne, l’oïdium étant systématiquement présent à G1, un traitement systématique est à réaliser dès ce stade. II faut viser un positionnement optimal pour conserver une bonne persistance du produit. Le traitement est à réaliser dès l’apparition des symptômes entre le stade G1 et le DAR du produit utilisé. |
Si la modalité avec le Joao à 0,7 l/ha semble avoir un meilleur rendement que celles avec le Joao à 0,5 l/ha ou le Sunorg Pro à 0,8 l/ha, les performances de ces trois produits appliqués à G1 sont statistiquement équivalentes. L’ensemble de ces résultats confirme les références existantes.
En situation d’arrivée précoce de l’oïdium, avec explosion tardive
« Ce sont les doubles applications à G2 puis G4 qui contrôlent le mieux la progression de la maladie. Par contre, la valorisation du second traitement est très faible et inférieure au quintal », relate Gilles Beugniet. L’essai de Béziers nous confirme également le faible intérêt du Joao 0,7 l/ha v/s Joao 0,5 l/ha. Positionnés à G2 sur cet essai, Joao (0,5 l/ha et 0,7 l/ha) et Sunorg Pro 0,8 l/ha obtiennent les rendements équivalents.Une très forte corrélation entre date d’apparition et nuisibilité
La synthèse des essais oïdium depuis 1998 sur Béziers et en Crambade montre une très forte corrélation entre la date d’apparition de la maladie et sa nuisibilité. « Globalement, la nuisibilité diminue de 0,7 q/ha chaque fois que l’attaque est retardée de 10 jours », illustre Gilles Beugniet.Quelles que soient les années, on note que cette nuisibilité est toujours supérieure à 2-3 q/ha avec 6 q/ha en moyenne sur en Cramhade et 8 q/ha sur Béziers. La maladie arrive toujours en premier sur Béziers.
Fongicide : adapter le produit à la cible (© (1) Les produits bénéficiant d’une AMM sont mentionnés par une couleur. (2) Références peu nombreuses. (*) DAR : Délai Avant Récolte.) |
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