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Création variétale Ragt et InVivo créent Ragt semences, un potentiel acteur de poids au niveau européen

Ragt et InVivo fusionnent leurs activités de sélection variétale au sein de la Sas Ragt semences. La nouvelle entité vise une place de leader sur la scène européenne et ce, toutes espèces confondues, misant sur la complémentarité des espèces jusque là travaillées et les présences commerciales et accords déjà acquis.

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Daniel Segonds, président du directoire de Ragt, et Patrice Gollier,
directeur général d’InVivo : « Ragt Semences possède
maintenant le potentiel d’un leader européen
. »
(© Terre-net Média)

Daniel Segonds, président du directoire de Ragt, et Patrice Gollier, directeur général d’InVivo, ont présenté les détails de l’accord de rapprochement Ragt-InVivo, signé le 23 août. Ragt et InVivo ont ainsi décidé de fusionner leurs activités de recherche semencière.

La partie dédiée à la recherche de Serasem, filiale de création variétale d’InVivo, rejoint R2n, filiale pour la recherche de Ragt semences, pour créer la nouvelle Sas (société par actions simplifiées) Ragt semences. Pour ce faire, InVivo entre au capital de Ragt Semences via la holding « Financière Ragt – InVivo Semences » crée par InVivo et Semagri (Unigrains et Sofiprotéol).

Complémentarité des espèces travaillées

Par cet accord, entre autres bénéfices, Ragt poursuit son développement par croissance externe, amorcée avec l’acquisition de l’activité Pbi, blés, de Monsanto. InVivo accède, pour sa part, au marché de l’Europe de l’Est. R2n s’organise en quinze stations de recherche implantées en Europe du Nord et de l’Est et sélectionne toutes les espèces majeures de grandes cultures (céréales à paille, maïs, sorgho, soja, tournesol) et de fourrages. Serasem recherche, avec quatre stations, travaille surtout à la sélection de variétés autogames (céréales à paille et protéagineux) et de colza. Les deux groupes trouvent une complémentarité quant aux espèces travaillées. « Serasem ne sélectionne pas le maïs, le tournesol, le sorgho ni les fourragères et le soja. R2n n’est pas ou peu présent en colzas hybrides, en orges brassicoles et en pois/féveroles », détaillent les deux dirigeants. Ce rapprochement permet surtout de renforcer le potentiel de recherche toutes espèces confondues, « en particulier avec la mise en œuvre de nouvelles technologies ».


Schéma de construction de la nouvelle Ragt semences. Cliquez pour agrandir. (© DR)

 

Pas d'économies sur le budget recherche

Les deux entités vont mettre en commun leur budget de recherche et disposeront ainsi de 34 millions d’euros alloués à la sélection variétale, « budget destiné à atteindre 41 millions d’euros d’ici cinq ans », anticipent les deux dirigeants. Patrice Gollier évoque « de nouvelles ressources allouées sur certains axes de recherche jugés prioritaires, le colza hybride et l’orge brassicole ». La mise en commun des moyens de recherche rend, en effet, possible « la construction d’un programme compétitif et dimensionné pour devenir un acteur important en colza, espèce oléagineuse essentielle au plan européen ». Les efforts en sélection des blés tendres, des blés durs et des triticales seront consolidés. Enfin, la nouvelle société cherchera, en général, à développer des variétés dotées de caractéristiques agronomiques et qualitatives répondant aux objectifs d’une agriculture productive respectueuse de l’environnement.

Ragt semences en pratique

Les structures de production et de commercialisation de chaque entité conservent leur indépendance. De même, les accords antérieurs (ex. Serasem – Npz Lembke en colza) restent préservés. « Les deux réseaux commerciaux coexistent et bénéficient du développement des produits issus de la recherche commune », précise Daniel Segonds. Chaque réseau aura son propre portefeuille de variétés, réparties selon les accords passés. L’accord fait de Ragt Semences une Sas dirigée par Daniel Segonds, président, et Claude Grand, directeur général.
- Chiffre d’affaires prévisionnel : 150 M€
- Effectifs salariés : 680
- Stations de recherches : 19 dont 10 en France et 9 à l’étranger
- Budget consacré à la recherche variétale : 34 M€

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