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Semences fermières Germination et Pmg sous contrôle

Les conseillers de la chambre d’agriculture de l’Oise expliquent les méthodes de contrôle des facultés germinatives et poids de mille grains des semences de report.

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« Concernant les semences de cette année, la situation sanitaire a été très bonne en post épiaison et il y a eu peu de problèmes de germination. » François Dumoulin et Jean-Pierre Josselin, conseillers grandes cultures de la chambre d’agriculture de l’Oise, recommandent par contre de contrôler la faculté germinative des semences de reports.


François Dumoulin explique que le choix entre semence fermière et certifiée se justifie surtout
par le système d’exploitation. « Un laitier ou un patatier aura certainement mieux à faire en
septembre que de trier du blé. Les aspects sécurité et confort peuvent également intervenir.
Mais pour un scopeur, les 20 ou 30 euros de réserve de compétitivité que procure la semence
fermière peuvent être importants. » (© Terre-net Média)

Deux à trois semaines avant le semis, placer cent graines sur six à huit couches de papier absorbant puis recouvrir de deux couches. Mouiller le tout sans noyer. Placer au frais (dans la cave) et maintenir humide. Compter les grains germés au bout de huit jours. Faire le test pour chaque lot de semence (variété, traitement, origine). Utiliser par exemple les barquettes en plastique de 40 cm à mettre sous les jardinières, très pratiques pour faire plusieurs tests d’un coup. Les empiler permet de bien maintenir les graines dans le noir et évite de devoir réhumidifier chaque jour. Faire le test sur semences traitées pour tenir compte des grains qui auraient pourri sans traitement.

Vérifier le Pmg

Une semence à 50 grammes les mille grains au lieu de 45 grammes va générer 10 % de surcoût sur le poste semence pour une même densité de semis. De même, la quantité de produit appliquée sur chaque grain diminue de 10 % puisque les dosages se calculent au quintal. En semences de ferme, attention donc à ne pas trop réduire la dose de fongicide et d’imidaclopride pour ceux qui appliquent une demi-dose par exemple.

Pour vérifier le poids de mille grains, opérer sur un échantillon prélevé après triage. En prélever un sous échantillon, le peser et compter tous les grains a priori viables. Faire le rapport nombre de grains / poids de l’échantillon total pour connaître le Pmg. Il faut peser l’échantillon, impuretés comprises (brisés, etc.). La taille de l’échantillon dépend de la précision de la balance. Pour une précision au gramme près, l’échantillon pèsera au moins 25 g, pour un taux d’erreur moyen de 4 % et 500 grains environ à compter. À 0,1 g près, peser 10 g pour réduire le risque d’erreur dû à l’échantillonnage à 1 % et 200 grains à compter.

Pmg et germination en même temps

Échantillonner 10 g (précision de 0,1 g près) ou 25 g (précision d’1 g) et mettre l’intégralité de l’échantillon à germer. Le nombre de grains germés au bout d’une semaine, à 20°C environ, équivaut au nombre de grains viables pour 10 ou 20 g de semences sans avoir à calculer le Pmg. Faire ensuite une règle de 3 selon la densité de semis visée. Pour cette méthode, il est conseillé de pouvoir peser à 0,1 g près afin de n’avoir que 200 germes environ à compter.

Retrouvez le bulletin « En arpentant champs et prairies » complet sur le site de la chambre d’agriculture de l’Oise.

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