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Bilan de campagne protéagineux Les derniers chiffres : campagne bonne pour le pois, plus difficile pour la féverole

Avec des réévaluations à la hausse des surfaces tous les mois depuis avril, la filière protéagineux n’en finit pas de se réjouir. Les producteurs de pois peuvent se satisfaire de cette campagne, achevée dans des conditions favorables de récolte pour un rendement et une qualité satisfaisants. Les cultures de féveroles s’en sortent nettement moins bien, avec des rendements en forte baisse et une qualité moyenne, laquelle heureusement ne devrait pas avoir de conséquences sur les marchés traditionnels de cette production.

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Benoît Carrouée de l'Unip : « La récolte de pois s’est déroulée dans
de bonnes conditions presque partout et a même été vécue
comme particulièrement facile et rapide, effaçant le mauvais
souvenir de 2007. » (© Terre-net Média)

Avec près de 392.000 ha, d’après la dernière réévaluation du Service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture, dont 238.000 de pois, 148.000 de féveroles et 6.000 de lupins, les surfaces de protéagineux ont presque doublé par rapport à la dernière campagne (201.000 ha en 2009).

En pois, rendements satisfaisants et récolte facile

En 2010, le rendement moyen national en pois approche les 46 q/ha et s'avère inférieur à celui de l’an dernier (50,8 q/ha), mais supérieur à la moyenne quinquennale (44,6 q/ha). Benoît Carrouée de l'Unip évoque une récolte, qui s’est déroulée dans de bonnes conditions presque partout. « Elle a même été vécue comme particulièrement facile et rapide par les producteurs, effaçant le mauvais souvenir de l’année 2007. Des pailles de bonne qualité ont pu être récoltées dans les régions de polyculture élevage et contribuer à l’approvisionnement en fourrages, assez critique dans l’ouest de la France. » Autre conséquence de cette récolte facile : une qualité visuelle et sanitaire des graines satisfaisante, malgré des cas de pois bruchés, repérés plus au Nord qu’habituellement.

Chute de rendement en féverole, liée au climat

A l’inverse du pois, la longue période très chaude et sèche de mi-juin à mi-juillet, particulièrement marquée dans le Nord-Ouest de la France, où se concentre la majorité des féveroles, a fortement pénalisé la féverole de printemps (et dans une moindre mesure la féverole d’hiver). « Le nombre de grains et encore plus le poids de mille grains ont nettement chuté, aboutissant aux rendements les plus bas enregistrés depuis au moins quinze ans : 35 q/ha en moyenne nationale. » Certains sols superficiels, peu adaptés à la féverole, ont affiché des rendements autour de 10 ou 20 q/ha. « A l’inverse, les dernières parcelles récoltées en septembre, en particulier dans le Nord Pas-de-Calais, ont pu dépasser 50 q/ha. »

La qualité visuelle des graines déçoit globalement par rapport aux années passées, avec beaucoup de lots tachés et bruchés. « La filière, bien organisée, a cependant pu correctement trier les lots. De plus, nos concurrents anglais ont eu les mêmes problèmes. Nos performances sur le débouché égyptien ne devraient pas s’en trouver affectées. »

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